Blocage à la Ceni : le dilemme de Félix Tshisekedi
Depuis des semaines, les discussions butent sur la question du futur président de la commission électorale. Le président doit-il trancher, refuser de s’en mêler ou favoriser une concertation de haut niveau ? Le choix s’avère délicat.
« À l’allure où vont les choses, on peut craindre un retard dans la tenue des élections, grommelle le député André Claudel Lubaya. Et cela ne sera pas sans conséquences. » En RDC, la politique a l’habitude de prendre son temps. En 2019, Félix Tshisekedi a mis quatre mois à se choisir un Premier ministre (Sylvestre Ilunga Ilukamba), lequel a ensuite mis trois mois avant d’annoncer la formation de son gouvernement. Et lorsque Sama Lukonde Kyenge lui a succédé, en février dernier, deux nouveaux mois ont été nécessaires avant que la composition de son équipe soit officialisée.
Pas d’accord
Ce qui inquiète aujourd’hui André Claudel Lubaya, c’est le fait que le mandat de Corneille Nangaa à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a expiré depuis le mois de juin 2019 et que les représentants des principales confessions religieuses du pays, qui doivent lui trouver un remplaçant, ne parviennent pas à se mettre d’accord sur un nom.
Cela fait des semaines maintenant que la situation est bloquée et que le débat se focalise sur la présidence de la Ceni (mais le contrôle du secrétariat national exécutif de la commission est lui aussi au cœur du problème).
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