Ecobank : malgré la crise, les affaires continuent

Le conflit au plus haut niveau du management d’Ecobank semble n’avoir que peu d’effets sur les résultats du groupe bancaire. Et malgré une légère baisse du cours du titre, les analystes restent optimistes.

Présente dans 34 pays, la banque panafricaine dépend d’une vingtaine de régulateurs. © Olivier/JA

Présente dans 34 pays, la banque panafricaine dépend d’une vingtaine de régulateurs. © Olivier/JA

JAD20220711-Tribune-RDC-Gécamines-StéphaneBallong Stéphane Ballong
© Vincent Fournier pour JA

Publié le 9 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Dans quelques semaines, Ecobank Transnational Incorporated (ETI) devrait annoncer pour son exercice 2013 des résultats record. C’est en tout cas ce que laissent entrevoir les chiffres publiés début novembre et qui portent sur les neuf premiers mois de l’année dernière. Sur la période, le bénéfice net du groupe panafricain est en hausse de 65 % par rapport aux neuf premiers mois de 2012, à 250 millions de dollars (185 millions d’euros). Le produit net bancaire, lui, progresse de 24 % pour avoisiner 1,5 milliard de dollars. La crise qui secoue le groupe panafricain depuis le milieu de 2013 n’aura donc eu que peu d’effet sur ses performances.

Performances

la suite après cette publicité

Dans leur grande majorité, les analystes qui suivent la valeur Ecobank sur les Bourses de Lagos, d’Accra et d’Abidjan restent optimistes, même si le cours du titre affiche un léger repli ces derniers mois sur ces trois places. À la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM, à Abidjan), il tourne actuellement autour de 55 F CFA alors qu’il atteignait 65 F CFA au premier semestre 2013. À Lagos, le prix de l’action est remonté au début de l’année 2014, à 17,40 nairas, avant de retomber à 14,65 nairas le 5 février.

Cette baisse est liée à l’effet psychologique de la crise. Les investisseurs se demandent où va le groupe », explique Hermann Boua, le responsable de la recherche chez Hudson & Cie, un courtier abidjanais. D’après lui, cette tendance devrait s’inverser avec la résolution du conflit qui fait rage dans les plus hautes sphères d’ETI : « Nous estimons la valeur intrinsèque du titre à 75 F CFA. Sa marge de progression est donc significative. »

Lire aussi : 

« Quand Nedbank aura acquis 20 % d’Ecobank »

la suite après cette publicité

Ecobank : hold-up à Lomé

Chez Renaissance Capital, le son de cloche est à peu près le même. « La performance financière d’ETI au cours des dernières années a été décevante [notamment en raison de son expansion rapide]. Mais nous prévoyons une amélioration progressive des résultats du groupe au Nigeria (le pays représente 44 % des actifs d’Ecobank). Cela devrait avoir un impact significatif sur l’ensemble des résultats du groupe », a indiqué la banque d’affaires dans une récente note.

la suite après cette publicité

Gouvernance

Qu’en est-il des problèmes de gouvernance soulevés par le récent rapport transmis au régulateur nigérian par le cabinet KPMG ? Pour les analystes de la sous-région, les mesures qui ont été prises par le groupe (notamment la démission de l’ex-président du conseil d’administration, Kolapo Lawson) ou qui vont l’être prochainement (le possible renouvellement du conseil d’administration) seront de nature à restaurer la confiance.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires