A quoi servent les réseaux ?

Publié le 10 juin 2003 Lecture : 2 minutes.

Des partenariats privés entre certaines grandes écoles de commerce françaises et des écoles africaines, surtout maghrébines, se développent depuis quelques années. Le but est simple : pour l’établissement français, il s’agit d’augmenter son bassin de recrutement et de bâtir concrètement son image de marque internationale ; pour son partenaire africain, ces alliances permettent d’améliorer la qualité des enseignements et d’acquérir une certaine reconnaissance. C’est dans cet esprit de coopération Nord-Sud que le ministère français des Affaires étrangères a créé, en 2000, le Réseau africain et malgache pour l’excellence en gestion des entreprises (Ramege). Aujourd’hui, le réseau regroupe douze établissements d’Afrique subsaharienne et neuf écoles françaises. Mais de nouveaux membres devaient rejoindre le réseau lors de la réunion organisée à Dakar du 3 au 5 juin dernier.
Pour pouvoir espérer entrer, il faut être parrainé par une école déjà intégrée et répondre à toute une série de critères : « Réussir à décrocher sa place revient à gagner un véritable label de qualité, car la concurrence est très importante », explique Aboubacar Sédikh Sy, directeur de Sup de Co Dakar et actuel coordinateur du réseau pour la partie Sud. Mais le Ramege, c’est aussi, et avant tout, une sorte de forum qui permet aux chefs d’établissement d’échanger leurs expériences et leurs méthodes d’enseignement : « C’est une façon de promouvoir l’apprentissage de la gestion « à la française », c’est-à-dire en insistant davantage sur la culture générale et le savoir-être », poursuit Sédikh Sy. Si la coopération française ne finance pas ces établissements africains, elle les aide en revanche pour l’acquisition de manuels scolaires et d’équipements informatiques.
Du côté des étudiants, des réseaux existent aussi. Certes, plus informels et associatifs, mais fondés sur la même idée : promouvoir et développer le continent africain. Ainsi Afrique Tandem, créé il y a cinq ans à l’initiative d’étudiants en classes préparatoires HEC (École des hautes études commerciales). Le réseau, qui demande avant tout à ses membres d’être « afro-optimistes », est aujourd’hui présent sur le Web, ce qui permet d’animer un espace de rencontres entre d’anciens étudiants africains qui ont fait leurs études en France. L’Association des Tunisiens des grandes écoles (Atuge), créée en 1990, fonctionne sur le même principe. Avec l’ambition de renforcer les liens de coopération entre la Tunisie et l’Europe, leur site Internet comprend des offres d’emploi proposées par des recruteurs travaillant avec des entreprises basées à Tunis. s F.Let.

Ramege : voir le site de la Fédération nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises (Fnege), www.fnege.net
Afrique Tandem : www.afriquetandem.com
Atuge : www.atuge.org
Cnous : services aux étudiant, bourses, accueil : www.cnous.fr
Cefi : Comité d’études sur les formations des ingénieurs. www.cefi.org

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