Le Port de Conakry n’est plus en rade
Certes, le Port autonome de Conakry n’est pas près de rivaliser avec Dakar ou Abidjan. Mais le PAC, qui génère 40% des recettes du budget national de la Guinée, devient plus compétitif.
Dans l’enceinte du terminal à conteneurs du Port autonome de Conakry (PAC), la plus grande centrale de béton de Guinée tourne à plein régime. Elle recrache d’imposants blocs de béton de plus de 120 tonnes qui sont stockés sur le remblai de 5 hectares (gagnés sur la mer) avant de servir à prolonger le quai, qui, au mois de juin, mesurera 338 m de long.
Extension
Engagés en 2011, les travaux d’extension du terminal à conteneurs, qui dispose d’un terre-plein de 12,5 hectares (contre 8 auparavant) et d’un tirant d’eau de 10,5 m à 13 m sur ladite extension, sont réalisés par l’opérateur français Bolloré Africa Logistics (BAL) et sa filiale Conakry Terminal pour 47 millions d’euros.
« Nous avons amélioré les cadences en passant de 12 conteneurs par heure en 2011 à 35 aujourd’hui, avec un taux d’occupation du quai de 50 %. Et avec ce prolongement, les bateaux n’attendront quasiment pas », explique Jean-Michel Maheut, directeur de BAL Guinée. « On a changé les comportements et gagné la confiance des travailleurs tout en leur inculquant les valeurs du groupe », souligne Arnaud Jobard, le responsable d’exploitation. Désormais, dans cette zone du PAC, tout est informatisé, automatisé, traçable – presque aseptisé.
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Compétitivité
Le contraste avec le reste du port n’en est que plus saisissant : marchandises stockées çà et là, camions, voitures et badauds circulant où bon leur semble… Beaucoup reste à faire pour améliorer la sécurité et la compétitivité. Pourtant, la zone portuaire est stratégique : 90 % des échanges commerciaux du pays avec l’étranger transitent par le PAC, qui génère 40 % des recettes du budget national.
Début février, à la suite d’un appel d’offres, l’État a reçu des propositions pour la réalisation d’études sur la compétitivité et le développement du port dans son ensemble, ainsi que sur les réformes à engager. L’objectif ? En faire une référence à l’échelle régionale et tenir tête à la concurrence, notamment celle de Dakar, d’Abidjan et de San Pedro.
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