Un festival pour Casablanca
Bruyante, provocante, un brin schizo, mais terriblement vivante et donc attachante, Casablanca, la plus grande agglomération du Maroc, mais aussi du Maghreb, est une mégapole mégalo. La discrétion n’est pas son fort. Elle rêve de grandeur et d’éclat quand Rabat cultive un charme discrètement bourgeois. À l’inverse des autres villes du royaume, Casablanca n’avait pas de festival digne d’elle. Il vient de naître sous l’égide du wali de la région du Grand Casablanca, M’hammed Dryef, et de l’association Forum Casablanca, présidée par Miriem Bensalah Chaqroun.
Pour sa première édition, qui se déroulera du 16 au 23 juillet prochain, ce festival qui se veut transdisciplinaire voit grand. Au menu, musique, cinéma et art urbain (comprendre spectacles de rues, interventions architecturales notamment sur le phare de Casablanca, etc.). Côté musique, parmi les têtes d’affiches, Tiken Jah Fakoly, figure emblématique du reggae africain, mais aussi Cheikha Rimitti, l’une des premières chanteuses de raï. Les cinéphiles devraient également trouver leur bonheur parmi les 40 films des différentes programmations (grand public, art et essais, et jeunesse) qui seront projetés dans trois lieux différents : sur la plage, au parc de l’Hermitage et au cinéma Lynx.
Qu’elle investisse pas moins de huit lieux disséminés aux quatre coins de l’agglomération n’est pas le moindre des mérites de cette manifestation. Les 3,6 millions de Casablancais ne devraient pas être déçus. D’abord parce que l’événement impliquera de jeunes talents locaux – 40 d’entre eux participeront au spectacle d’ouverture qui mobilisera quelque 120 comédiens -, mais aussi parce qu’il place la réhabilitation des sites accueillant les spectacles au coeur de sa stratégie.
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