Frontière tuniso-libyenne : une fermeture périlleuse

Due à la crise du Covid, mais aussi, officieusement, à des raisons sécuritaires, la fermeture de la frontière entre la Tunisie et la Libye pourrait, si elle perdurait, déstabiliser l’économie des régions alentours, voire celle des deux pays.

Point de passage de Ras Jdir, à la frontière tuniso-libyenne. © MAHMUD TURKIA/AFP

Point de passage de Ras Jdir, à la frontière tuniso-libyenne. © MAHMUD TURKIA/AFP

Publié le 10 septembre 2021 Lecture : 4 minutes.

À la tribune du Parlement de Tobrouk, le 8 septembre le Premier ministre libyen, Abdel Hamid Dbeibah, a créé la surprise en annonçant la tenue d’une rencontre avec le président tunisien Kaïs Saïed fixée au lendemain.

Un déplacement au pied levé mais néanmoins officiel destiné à mettre fin aux malentendus et à la crispation qui prévaut entre Tunis et Tripoli depuis la fermeture des frontières le 17 juillet.

Ce jour-là, l’évolution galopante de la pandémie en Tunisie avait poussé les autorités libyennes à boucler les points frontaliers par lesquels transite quotidiennement un flux important de marchandises et de personnes.

Passé le pic épidémiologique, les Tunisiens ont souhaité maintenir cette fermeture. Officiellement pour des raisons sanitaires, officieusement pour des motifs sécuritaires.

Projet de déstabilisation ?

Fin août, l’ancien journaliste d’Al-Jazeera Saïd Khezami évoquait un projet de déstabilisation de la Tunisie, avec force attentats et une éventuelle élimination du président Kaïs Saïed.

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