Profits « islamiques »
Intérêt grandissant pour le marché des « sukuk ».
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Dopés par la hausse du prix du baril, les fonds pétroliers se détournent des actions américaines, leur placement traditionnel, au profit d’une nouvelle classe d’actifs, les obligations islamiques, appelées sukuk. Créé en 2002, le marché de la dette islamique devrait doubler de taille pour atteindre un encours de 5 milliards à 5,5 milliards de dollars, d’après les prévisions de Citigroup. Les sukuk obéissent à la charia, qui interdit de percevoir des intérêts sur ses placements, mais autorise des revenus de la propriété. Ainsi, la rémunération de ces obligations est liée à la performance de l’actif sous-jacent, par exemple des loyers commerciaux. Ces obligations sont négociables sur le marché secondaire contrairement aux financements bancaires islamiques, une autre forme de financement compatible avec la charia.
Bien que le marché des sukuk reste modeste par rapport au marché obligataire conventionnel, plusieurs banques, dont Citigroup, HSBC et BNP Paribas, ont développé ces émissions obligataires. Selon Atiq Ur Rehman, responsable pour les pays émergents chez HSBC, le marché des sukuk pourrait atteindre un encours de 10 milliards de dollars de dette d’ici douze à dix-huit mois. « De nombreux projets d’émissions de sukuk sont à l’étude », affirme Ur Rehman. L’année dernière, le Land allemand de Saxe-Anhalt a été le premier émetteur non islamique avec une émission de 100 millions d’euros. Pour la première fois, des investisseurs hors Moyen-Orient s’intéressent à ces placements « qui pourraient « surperformer » les marchés obligataires traditionnels, qui baissent alors que la FED augmente ses taux directeurs ».
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