Pitié pour les junkies du Net !

Publié le 9 mai 2005 Lecture : 2 minutes.

Quelle est la différence entre un sniFfeur de colle, un fumeur de cannabis et un utilisateur forcené du courrier électronique ? Aucune. Ils risquent tous les trois de voir leurs capacités intellectuelles se réduire comme une peau de chagrin. Oui, la consommation sauvage de courriels aurait, pour notre cerveau, les mêmes effets nocifs que ceux générés par un joint de haschisch ou par une nuit blanche.
Selon des chercheurs de l’institut londonien de psychiatrie du King’s College, cette boulimie de mots électroniques qui consiste à rédiger ou à lire cent courriels par jour a engendré un nouveau mal : l’infomania. Les symptômes de cette épidémie qui guette les internautes des quatre coins du monde ? Une réduction progressive du quotient intellectuel (QI) avec, à la clé, le risque de le voir faire du surplace dans les catacombes du baromètre sibérien. L’antidote ? Se limiter à une pincée de courriels quotidiens pour ne pas risquer l’overdose. Car, lorsque le cerveau est trop sollicité par ces multiples tâches que sont l’identification de l’auteur du courriel, la lecture du message et l’envoi de la réponse, un bug s’y produit et, d’agile, il devient aussi leste qu’un cétacé cacochyme.

Pour ma part, je trouve fort injuste que cette dégénérescence, autrefois réservée aux amateurs de paradis artificiels, menace les honnêtes amateurs de courriels. Même si certains optimistes, voyant l’écran à demi-plein plutôt qu’à moitié vide, y trouveraient l’avantage de pouvoir désormais planer sans être en infraction avec la loi et sans avaler une taf de cannabis. Une consolation mince comme du papier à cigarettes puisque l’internaute ne jouit même pas de ce supposé état de bien-être induit, dit-on, par le chanvre indien.

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Que faire alors pour résoudre ce casse-tête ? Bannir les courriels avant que nos neurones ne se mettent à danser le jerk dans notre cerveau ? Renouer avec la bonne vieille méthode de l’écriture manuelle ? À l’heure d’Internet, ce serait un peu dommage. En même temps, laisser le con-sommateur s’acheminer à petits pas vers le podium d’idiot du village, ce n’est pas mieux. Ne comptez pas sur moi pour vous donner la solution, je n’ai que du jus de crâne à vous proposer. Accro comme je le suis aux courriels, j’ai besoin de ma dose quotidienne de drogue douce. Je ne me « mailerai » donc point de vos affaires. Mais je le reconnais : se faire piéger sur la Toile, c’est tout de même très… tarentuleux, pardon, talentueux !

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