Madame Kibaki pète les plombs
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Jusqu’où ira-t-elle ? Depuis fin avril, Lucy Kibaki, épouse du président kényan Mwai Kibaki, fait les gros titres de la presse locale. Non pas pour quelque action caritative, mais en raison d’une série de coups de sang indignes de son rang. Tout a commencé le 28 avril. Ce soir-là, Makhtar Diop, directeur sortant de la Banque mondiale au Kenya, donne un cocktail d’adieu pour fêter son départ. Il monte lui-même sur scène pour jouer de la guitare basse avec l’orchestre. Soudain, la First Lady déboule telle une furie dans la salle. Échevelée, le visage grognon, elle n’a pas pris la peine de se changer et arbore encore son pyjama. Elle demande derechef à Diop d’arrêter la musique, arguant que le bruit arrivant jusqu’à la présidence toute proche l’empêche de dormir. Conciliant, Diop obtempère. Mais Lucy Kibaki a visiblement envie d’en découdre. L’écume aux lèvres, elle tente de détruire l’équipement audio, malgré les efforts de ses enfants, présents à la réception, pour tenter de la calmer. Elle reviendra à la charge à deux reprises au cours de la nuit et réussira à faire sortir Diop de ses gonds en tenant des propos désobligeants sur sa mère.
Un incident dont les journaux locaux n’ont pas manqué de faire leurs choux gras, déclenchant l’ire de la First Lady, qui, escortée de gardes du corps, a fait un raid dans les locaux du Daily Nation, pour épingler l’auteur d’un article qui lui a déplu. Ivre de rage, elle confisque les portables et magnétophones des journalistes et se bat comme une lavandière avec un cameraman qui filmait la scène. Elle ne mettra un terme à son expédition punitive qu’au bout de plusieurs heures. À Nairobi, personne ne s’explique les raisons d’un tel comportement, même si certains supposent que la récente médiatisation de la seconde épouse de son mari n’y est pas étrangère. En attendant, aigreur de femme jalouse ou non, la liberté de la presse en a pris un sacré coup.
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