Colomb déboulonné au Mexique : à quand la décolonisation de l’espace public africain ?

Le Mexique a décidé de déboulonner une statue de Christophe Colomb pour la remplacer par celle d’une femme indigène. Un effort pour « décoloniser » l’espace public qui trouve un écho en Afrique.

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  • William Rasoanaivo

    Dessinateur de presse, William Rasoanaivo – alias POV – vit et travaille à Maurice.

Publié le 11 septembre 2021 Lecture : 1 minute.

« Plus jamais de génocide ». Le slogan a été peint en larges lettres sur la palissade installée autour du piédestal sur lequel trônait fièrement la statue de Christophe Colomb dans la capitale mexicaine, et qui, bientôt, accueillera la statue d’une femme indigène. Le symbole est fort. À quelques semaines des célébrations du bicentenaire de l’indépendance du Mexique, les autorités ont décidé de déboulonner la statue du « découvreur » et de rendre hommage aux populations décimées par les colons européens.

Un pas supplémentaire dans la décolonisation de l’espace urbain qui n’est pas sans faire écho au débat qui ressurgit régulièrement sur le continent africain. Mais tandis que le Mexique déboulonne Colomb et que les États-Unis s’attaquent aux symboles de son passé esclavagiste au grand dam de certains nostalgiques – , le passé colonial africain continue de trôner fièrement sur les plaques des grandes avenues.

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Du pont Faidherbe à Saint-Louis, au Sénégal, à la statue du général Lyautey à Casablanca, au Maroc, en passant par Bingerville en Côte d’Ivoire, l’aggiornamento semble, pour l’heure, encore à venir.

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