Tunisie : gouvernement, référendum, Constitution, budget… les dix travaux de Kaïs Saïed
Près de deux mois après son coup de force du 25 juillet, le président tunisien ne paraît pas savoir par quel bout démarrer les réformes. Lesquelles commencent à devenir urgentes, dans un contexte de pressions internationales.
Après dix ans de péripéties institutionnelles, la Tunisie poursuit sa navigation à vue. Seul maître à bord depuis le 25 juillet, le président Kaïs Saied semble plus attiré par le grand large qu’adepte du cabotage prudent. Le pays connaît ainsi une tranquillité trompeuse, qui fait surtout penser au calme avant la tempête. En ayant mis la main sur le gouvernail, le sextant et la boussole, le locataire de Carthage est seul aux commandes du navire amiral de la flotte institutionnelle tunisienne et se prépare à accoster sur les rives de la terra incognita d’une troisième République.
Pris dans ces turbulences, Kaïs Saïed assure qu’« il n’y aura pas de retour en arrière »
Une étape de plus dans une transition tunisienne, qui à force de tangage et de roulis politique depuis 10 ans, a perdu de vue le cap des réformes économiques et sociales. Le vent de la révolution retombé, le voilier Tunisie n’avançait plus. Et c’est paradoxalement le capitaine qui a endossé le costume du mutin, en gelant notamment les activités des députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), un équipage que Kaïs Saïed juge responsable du blocage.
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