Ouagadougou accueille les assureurs africains

La capitale du Burkina Faso abrite du 17 au 21 février la 38e assemblée générale de la Fanaf pour réfléchir aux innovations nécessaires pour améliorer la viabilité d’un secteur qui peine encore à trouver sa place, notamment au Burkina Faso.

L’un des objectifs est d’abaisser les primes pour rendre l’assurance plus accessible. © François Koundou Cayatte/JA

L’un des objectifs est d’abaisser les primes pour rendre l’assurance plus accessible. © François Koundou Cayatte/JA

Publié le 17 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Placée sous le thème « Les nouveaux horizons de l’assurance africaine », l’assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf) réunit à partir du lundi 17 février 600 à 700 patrons de sociétés, représentants d’organes de tutelle ou consultants venus d’une quarantaine de pays pour débattre afin de dégager des stratégies à même de réduire considérablement le coût des souscriptions et d’améliorer le taux de pénétration du secteur qui, au Burkina Faso, est encore très faible (< 1%). Par ailleurs, le Président de la Fanaf, le camerounais Protais Ayangma qui achève son dernier mandat devrait céder sa place au sénégalais Adama Ndiaye.

Pathé Dione : « Pas question de planter notre drapeau partout »

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A l’occasion de l’assemblée générale de la Fanaj, Jeune Afrique a rencontré Pathé Dione, observateur privilégié du développement du secteur de l’assurance dans le sud du Sahara depuis plus de trente ans. Et patron de Sunu qui emploie plus de 1 100 salariés dans 11 pays et a réalié 90 milliards de FCFA de chiffre d’affaires en 2012…

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Baisser la prime par tête

“Nous sommes déterminés à développer une culture de l’assurance afin de baisser la prime par tête », explique à Jeune Afrique le président de l’Association professionnelle des sociétés d’assurances au Burkina et Directeur général de la Société nationale d’assurance et de réassurance (Sonar), André Bayala. Cette prime, relativement faible pour un pays comme le Burkina, se situe à moins de 5 dollars alors qu’elle peut atteindre plusieurs milliers de dollars par tête dans certains pays comme les États Unis. De fait, la nécessité d’innover pour s’adapter au marché africain devient un passage obligé pour les assureurs.

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En 2012, le secteur avait dû réviser le code de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima) afin d’instaurer le paiement comptant des primes d’assurances. « C’est une réforme bénéfique pour le secteur”, reconnaît André Bayala qui, avec la Sonar, a réalisé un chiffre d’affaires de 9, 3 milliards de FCFA (environ 14,2 millions d’euros) en 2013.

Les 14 sociétés actives sur le marché burkinabè enregistrent un bilan provisoire de 48,927 milliards de FCFA de revenus en 2013 contre 42,828 milliards l’année passée ; soit une progression de 14, 22%.

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Proximité avec la clientèle

Le véritable défi des assureurs sera d’instaurer une “culture de l’assurance en Afrique”. « Nous voulons pousser les assureurs à innover pour être plus proches de la clientèle en permettant à nos sociétés de jouer leur rôle de protection et de soutien à l’économie », précise M. Bayala. Au Burkina, la Sonar a mis en place des produits d’assurance avec une cotisation mensuelle de moins de 1000 F CFA (1,50 euros). Pour les assureurs africains, il s’agit aussi de “passer de l’assurantiel à l’assistanciel”, notamment dans le secteur de la santé où le suivi est primordial.

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