Humour, saillies – et sagesse (VI)

On a abondamment cité Napoléon Bonaparte et Charles Maurice de Talleyrand, l’un et l’autre connus pour avoir dit des choses intéressantes. J’ai relu ce qu’ils ont laissé à la postérité, et les ai fait, d’une certaine manière, « dialoguer ». Je vous soume

Publié le 6 février 2004 Lecture : 2 minutes.

Talleyrand : S’il (Napoléon Bonaparte) passe une année, il ira loin.
Napoléon Bonaparte : C’est la volonté, le caractère, l’application et l’audace qui m’ont fait ce que je suis.
CMT : Nous n’avons ni boussole ni pilote : cela peut-il mener à autre chose qu’à un naufrage ?
NB : On ne conduit un peuple qu’en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d’espérance.
CMT : La véritable force est celle qui se modère. La véritable grandeur est celle qui se limite.
NB : Celui qui gouverne doit avoir de l’énergie sans fanatisme ; des principes sans démagogie ; de la sévérité sans cruauté : il faut ne pas être faible, ni tremblant, ni avoir honte, pour ainsi dire, de faire son devoir.
CMT : On ne peut s’appuyer que sur ce qui résiste.
NB : Dans ce monde, il n’y a qu’une alternative : commander ou obéir.
CMT : Les hommes sont comme les statues : il faut les voir en place.
NB : L’homme est très difficile à connaître. Il ne faut le juger que sur ses actions et encore faudrait-il que ce fût sur celles du moment et seulement pour ce moment !
CMT : Les hommes médiocres jouent un rôle dans de grands événements, uniquement parce qu’ils se sont trouvés là.
NB : Le sot a un grand avantage sur l’homme d’esprit : il est toujours content de lui-même.
CMT : La plus mauvaise roue d’un chariot est celle qui fait le plus de bruit.NB : Celui qui n’a su qu’obéir pendant quarante ans n’a plus la capacité de commander. Il ne faut pas confier le commandement d’un vaisseau à un homme qui, quand il n’est pas commandé, ne sait que se coucher.
CMT : Je suis un vieux parapluie sur lequel il pleut depuis quarante ans : que me fait une goutte de plus ou de moins.
NB : Comment voulez-vous que Talleyrand ne soit pas riche, ayant vendu tous ceux qui l’ont acheté ?
CMT : Il y a une arme plus terrible que la calomnie, c’est la vérité.
NB : J’ai pour principe de ne pas confier mon administration à des personnes accoutumées à ne soigner que leurs affaires personnelles.

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