France-Afrique : à l’heure du new deal
Renégociation de la dette, soutien à l’entrepreneuriat, discussions sur l’avenir du franc CFA… Paris cherche à développer une nouvelle relation économique avec le continent.
Passablement écornée au plan politique, la relation de la France avec l’Afrique peut-elle trouver un nouveau souffle grâce à la voie économique ? C’est en tout cas l’une des obsessions affichées par le président français Emmanuel Macron qui, dès son discours de Ouagadoudou, a tenu à mettre cette approche pragmatique en avant.
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En témoignent les initiatives visant à se rapprocher des pays anglophones comme le Nigeria et l’Éthiopie. En mai dernier à Paris, à l’occasion du sommet sur le financement des économies africaines qui s’est tenu en réponse à l’asphyxie provoquée par la pandémie, le chef de l’État français a d’ailleurs saisi la balle au bond et s’est fait l’apôtre d’un new deal pour relancer le continent. L’objectif ? Que l’Afrique puisse disposer in fine de l’équivalent de 100 milliards de dollars lors de la prochaine allocation des droits de tirage spéciaux (DTS, réserve qui peut être convertie en devises) du Fonds monétaire international. Une décision qui impliquerait que les pays riches transfèrent 65 milliards de dollars pris dans leurs propres
allocations aux pays africains.
« La France est prête, ainsi que le Portugal et plusieurs autres pays » à réallouer [ses] DTS afin de constituer un tour de table qui sera au moins équivalent à 100 milliards pour l’Afrique. C’est-à-dire à tripler l’enveloppe prévue pour le continent », avait alors indiqué le président français.
Les réserves d’or du FMI ont augmenté en valeur grâce à la crise sanitaire
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