Débat « civilisé »
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
La scène politique tunisienne est en train de sortir de sa léthargie habituelle grâce à un débat engagé depuis fin janvier entre deux formations d’opposition d’une part, et le pouvoir d’autre part. Le Parti démocratique progressiste (PDP) de Nejib Chabbi a « ouvert le feu » avec un communiqué réclamant une commission d’enquête sur la transparence du secteur bancaire. À l’origine de cette requête, la circulation sous le manteau depuis plusieurs mois d’une liste d’hommes d’affaires et d’entreprises ayant des engagements bancaires allant de 20 millions de dinars à près de 300 millions de dinars (de 12,8 millions d’euros à 193,3 millions d’euros). Le tabou est levé puisque les autorités n’ont pas saisi le numéro du journal Al-Mawkef, organe du PDP, qui a reproduit le texte (mais non la liste). Les autorités se sont contentées de répondre vertement au PDP début février dans les colonnes d’une revue qui leur est proche. Un second débat a été lancé par le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), dirigé par Mustapha Ben Jaafar, qui a dénoncé ce qu’il appelle le « pluralisme de façade » et réclamé une amnistie générale. Les autorités se sont justifiées cette fois dans le quotidien gouvernemental La Presse. Un « débat civilisé et peut-être même des hirondelles qui annoncent le printemps », commentent les milieux politiques.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise