Cinq figures clés du commandement

Publié le 6 février 2004 Lecture : 2 minutes.

L’armée algérienne comprend une centaine de généraux, une trentaine de généraux-majors et un seul général de corps d’armée. Précision : contrairement aux trois premières décennies, le commandement échappe aux officiers originaires du triangle Batna-Tébessa-Souk Ahras (communément appelé BTS et fief des Berbères chaouis).

Général de corps d’armée Mohamed Lamari. Le chef d’état-major Mohamed Lamari est un ancien de l’armée française qui a rejoint l’ALN en 1961. Sa famille est originaire de Biskra, mais il est natif d’Alger, où il a grandi à quelques centaines de mètres de son bureau actuel, dans le quartier des Tagarins. Cet homme, qui incarne le courant éradicateur, opposé à toute médiation avec les islamistes du Front islamique du salut (FIS), se distingue par son bagout et sa bonhomie. Craint-il d’être mis à l’écart par Bouteflika si celui-ci est réélu ? « On doit tous partir un jour ou l’autre », a-t-il ironisé. Il est en poste depuis 1992.

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Général-major Mohamed Medienne. Sa longévité à la tête des services s’apparente à celle de feu Kasdi Merbah, chef de la sécurité militaire de 1963 à 1978. Il a hérité cette fonction en 1989. Originaire de Guenzet, en Petite Kabylie, Medienne est un personnage énigmatique, inconnu du grand public et très influent dans certains cercles du sérail. Ancien attaché de défense à Tripoli, il a accompli toute sa carrière dans « la Boîte », sobriquet désignant les services algériens.

Général-major Mohamed Touati. Ce Kabyle est, lui aussi, un déserteur de l’armée française. Éminence grise de l’armée, il a toujours été le principal animateur des conclaves et y a gagné le sobriquet de Mokh, « le Cerveau ». Il abhorre la classe politique algérienne, responsable selon lui de tous les déboires du pays. Il est aujourd’hui conseiller spécial du président de la République, en charge des affaires de sécurité.

Général-major Brahim Cherif Fodil. Né au piémont de Chenoua, dans la région de Cherchell, au centre du pays, ancien patron de l’Antiterroriste, il est considéré comme un fidèle de la ligne Lamari : intransigeance à l’égard des islamistes. Présenté comme le dauphin du chef d’état-major, il dirige depuis juillet 2001 la Ire région militaire, mais accomplit des « piges » dans les autres régions à l’occasion des grandes opérations de l’armée contre les bastions des GIA et ceux du GSPC. Il est lui aussi un ancien de l’armée française.

Général-major Smaïl Lamari. Le seul du groupe qui ne soit pas issu de l’armée coloniale. Il a débuté sa carrière dans la police, avant de passer dans la marine où il a été récupéré par les services parce qu’il savait… lire et écrire. Originaire d’El-Harrach, banlieue de la capitale, il dirige le contre-espionnage depuis septembre 1989, mais s’occupe également des affaires intérieures. C’est lui qui a négocié en 1997 la reddition de l’Armée islamique du salut (AIS).

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