Djibouti au-dessous du volcan, par François Soudan

Un an après le début de l’offensive dans le Tigré, les inquiétudes que fait peser le conflit sur la stabilité de la Corne de l’Afrique sont nombreuses. À Djibouti cependant, la tradition du vivre-ensemble qui fait tant défaut à son grand voisin éthiopien semble intacte.

Soldats de l’armée fédérale éthiopienne sur la route d’Abi-Adi, dans la région du Tigré (nord de l’Éthiopie), le 11 mai 2021. © Ben Curtis/AP/SIPA

Soldats de l’armée fédérale éthiopienne sur la route d’Abi-Adi, dans la région du Tigré (nord de l’Éthiopie), le 11 mai 2021. © Ben Curtis/AP/SIPA

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Publié le 2 octobre 2021 Lecture : 2 minutes.

Un à cent quinze. Tel est l’écart, en millions d’habitants, entre Djibouti et son voisin éthiopien, mastodonte régional aux soubresauts imprévisibles, séparé de la petite République par 390 kilomètres de frontière, entre Djalelo et le mont Moussa Ali. C’est dire si les convulsions qui disloquent la mosaïque éthiopienne depuis près d’une année peuvent avoir ici un effet de réplique, redouté par beaucoup de Djiboutiens. L’ex-empire abyssin est en effet en guerre et ses instigateurs – le Premier ministre Abiy Ahmed comme les rebelles tigréens – jouent en permanence avec les tensions intercommunautaires qui déchirent ce patchwork de quatre-vingts groupes ethniques et de dix gouvernements régionaux, au risque de déstabiliser l’ensemble de la Corne de l’Afrique.

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