Souleymane Bachir Diagne : « Je ne peux pas imaginer que le Mali fasse affaire avec des mercenaires »
L’ACTUALITÉ VUE PAR. Chaque samedi, « Jeune Afrique » interroge une personnalité sur sa vision de ce qui fait événement sur le continent. L’Afrique de l’Ouest est-elle malade de ses militaires ? Ou de ses troisièmes mandats ? Que penser de l’éventualité du déploiement de mercenaires russes au Mali ? Entretien avec le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne.
Il est l’un des penseurs les plus influents du continent, mais Souleymane Bachir Diagne ne cesse de remettre en cause la notion même de « philosophie africaine ». L’intellectuel sénégalais qui prône un universalisme respectueux des identités plurielles, raconte dans Le Fagot de mémoire, son autobiographie parue cette année, la manière dont il s’est construit entre Saint-Louis au Sénégal, Paris et New York. Il n’en a pas moins fait de l’espace ouest-africain l’un des axes centraux de ses travaux et réflexions philosophiques, historiques, spirituelles et politiques.
Faisant le constat amer du « sentiment d’impasse » qui a conduit aux coups d’État qui ont renversé IBK au Mali et Alpha Condé en Guinée, il s’inquiète du retour des militaires au pouvoir. Et plaide, à l’instar du Libérien George Weah, pour l’instauration de « critères de convergence démocratique » au sein de la Cedeao.
Jeune Afrique : Alpha Condé renversé en Guinée par un militaire, Assimi Goïta qui mène deux coups d’État au Mali… L’Afrique de l’Ouest est-elle « malade » de ses militaires ?
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