Cameroun : Valsero, « le général » qui défie le président Biya par le rap
Le rappeur engagé s’offre un concert inédit ce samedi 18 septembre au Zénith à Paris. Le « graal » pour cet artiste formé dans les banlieues de Yaoundé, devenu l’un des principaux symboles des luttes pour les libertés sur le continent.
Voilà un mois qu’il se prépare. À Montmartre, dans le 18e arrondissement de la capitale française, il répète ce samedi soir pas comme les autres. Près de 7 000 places, une salle mythique : ce 18 septembre, à 46 ans, l’enfant terrible camerounais sera sur la scène du Zénith, à Paris. Avec son nom, Valsero, écrit en haut de l’affiche – une première pour un Camerounais. Un exploit pour un rappeur.
Convié au concert, l’ambassadeur du Cameroun à Paris a décliné l’invitation
« C’est une grande fierté », confie celui qui se nomme Gaston Abé à la ville. « Monter sur cette scène en faisant une musique peu commerciale n’est pas quelque chose de facile.« , explique-t-il. Alors que ce concert a été plusieurs fois reporté en raison de la pandémie de Covid-19, l’annonce de sa tenue crée l’évènement. Au sein de la diaspora comme au Cameroun, c’est l’effervescence. Qu’on aime l’artiste ou pas.
Gamin rebelle
Le spectacle du chanteur le plus politique du pays relance les querelles entre sympathisants de l’opposition et du pouvoir depuis la présidentielle de 2018. D’un côté, les autoproclamés « résistants » militent contre le pouvoir et donnent de la voix sur les réseaux sociaux pour appeler à une participation massive au concert. De l’autre, les pro-Paul Biya, moins audibles, mènent une campagne de boycott. Le 16 septembre, Vision 4, une chaîne de télévision camerounaise acquise au pouvoir, s’est illustrée par un reportage à charge contre l’artiste. Convié au concert, l’ambassadeur du Cameroun à Paris a décliné l’invitation. Mais l’opposant Maurice Kamto, lui, sera bien là.
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