Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa et Jacob Zuma, une si fraîche camaraderie

Le 17 septembre, la justice sud-africaine a confirmé la condamnation de Jacob Zuma à quinze mois de prison ferme. Un tournant dans le bras de fer qui l’oppose à son meilleur ennemi au sein de l’ANC, l’actuel chef de l’État.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son prédécesseur, Jacob Zuma. © Montage : JA

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son prédécesseur, Jacob Zuma. © Montage : JA

Publié le 27 septembre 2021 Lecture : 4 minutes.

Même les pires rivaux se donnent du « camarade ». C’est l’appellation d’usage entre militants du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud. C’est donc au « camarade Jacob Zuma » que Cyril Ramaphosa adresse ses vœux de « prompt rétablissement » au lendemain de la sortie de prison de l’ancien chef de l’État pour raisons médicales, le 5 septembre. Cordial et sobre, le président n’a jamais donné l’air de vouloir tirer profit des ennuis de son prédécesseur, malgré leur rivalité.

Condamné à quinze mois de réclusion pour ne pas avoir collaboré avec la commission anti-corruption, Jacob Zuma avait été incarcéré le 7 juillet. « Un triste jour dans l’histoire du mouvement », avait alors commenté Cyril Ramaphosa, en pensant à son parti.

L’incarcération de « JZ » est l’aboutissement d’un long bras de fer judiciaire et politique dans lequel Ramaphosa s’est personnellement investi. Lui et les cadres de l’ANC ont fait pression sur Zuma pour le convaincre de s’asseoir devant les juges. En vain. Zuma refuse de se soumettre à une commission qualifiée de « partiale ». Il voit dans cette instance – qu’il a lui-même créée – un instrument politique destiné à le discréditer.

Décennie perdue

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires