Algérie : les derniers mois de Bouteflika, cloîtré à Zéralda
Depuis sa démission, en avril 2019, et jusqu’à son décès, le 17 septembre, l’ex-président algérien vivait reclus dans sa résidence à l’ouest d’Alger. Une fin de vie quasi monacale après plus d’un demi-siècle dans les hautes sphères du pouvoir.
Sa dernière demeure n’aura donc pas été son duplex de l’immeuble d’El Biar, sur les hauteurs d’Alger, où il a vécu depuis les années 1970 jusqu’à cet AVC d’avril 2013 qui l’a cloué sur un fauteuil. Abdelaziz Bouteflika s’est éteint dans la soirée du vendredi 17 septembre, dans sa résidence de Zéralda, sur le littoral ouest d’Alger, à l’âge de 84 ans.
Vivant, Bouteflika rêvait de finir sa vie et sa longue carrière comme président et d’avoir des funérailles nationales en présence de chefs d’État et de monarques, comme ce fut le cas pour Houari Boumédiène, en décembre 1978. Las ! L’ancien ministre des Affaires étrangères (1963-1979) de ce dernier n’a eu droit qu’à des obsèques officielles et son successeur n’a pas décrété de deuil national.
Il était constamment veillé par sa sœur Zhor, à la fois garde-malade, confidente, conseillère et interprète
Si la vieillesse est un naufrage, la vieillesse dans la disgrâce et la réclusion est un long purgatoire. Depuis ce fameux soir du 2 avril où il est apparu en djellaba pour remettre sa démission après vingt ans passés à la tête de l’État, Bouteflika n’a jamais quitté cette résidence où il s’était installé dès l’été 2013 avec sa sœur Zhor. Il était constamment veillé par cette dernière, qui ne l’a pas quitté d’une semelle depuis son accession au pouvoir en 1999. Ancienne sage-femme, elle était à la fois garde-malade, gouvernante, confidente, conseillère et interprète.
« On pouvait à peine l’entendre »
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