Tunisie : à Sidi Bouzid, un Kaïs Saïed survolté dénonce les « complots »… et sème l’inquiétude

Lors d’un discours donné à Sidi Bouzid le 20 septembre, le président tunisien persiste et signe en indiquant qu’il n’y aura pas de « retour en arrière ». Près de deux mois après l’annonce de mesures d’exception, un nombre croissant de Tunisiens s’interroge pourtant sur le projet de Kaïs Saïed.

Le président tunisien Kaïs Saïed, à Sidi Bouzid, le 20 septembre 2021. © Hichem

Le président tunisien Kaïs Saïed, à Sidi Bouzid, le 20 septembre 2021. © Hichem

Publié le 21 septembre 2021 Lecture : 4 minutes.

Depuis qu’il s’est arrogé tous les pouvoirs le 25 juillet dernier, le président Kaïs Saïed ne s’était pas adressé à la nation et a entretenu des interrogations quant à ses projets. Hier soir, depuis Sidi Bouzid (ville du centre) où il était en visite, il a exposé pendant 40 minutes ses griefs et ses projets. Sa prise de parole coïncide avec ses deux ans de mandat et sa reconduction de l’État d’exception mis en place depuis soixante jours.

L’épisode de Redeyef

Dans une atmosphère survoltée et dans des conditions de retransmission chaotiques, Kaïs Saïed a pris la parole depuis le lieu où un marchand ambulant s’est immolé le 17 décembre 2011, événement qui a déclenché la révolution tunisienne. Dans ses propos, le président l’a d’ailleurs évoqué à plusieurs reprises comme pour valoriser une population locale en mal de reconnaissance et biffe en deux mots le 14 janvier 2011, date de la chute du régime de Ben Ali, qu’il considère comme un avortement ou une récupération du processus révolutionnaire.

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