Tunisie : Kaïs Saïed dispose de 100 jours pour trouver 2,4 milliards d’euros
Le coup de force de Kaïs Saïed a balayé le plan de financement du budget 2021, basé sur un accord avec le FMI. Le pays compte peu d’autres solutions à court terme. Explications.
Cinq mois pour trouver 2,4 milliards d’euros. Au 24 juillet, la tâche du gouvernement piloté par Hichem Mechichi – boucler le budget 2021 – s’annonçait ardue mais pas insurmontable. D’autant que la visite de ses équipes en mai à Washington – pour rencontrer le FMI, la Banque mondiale et le Trésor américain – s’était globalement bien déroulée. Suffisamment pour espérer, au 30 septembre, un accord de principe d’un prêt du FMI, le quatrième depuis 2011, avec en prime une garantie américaine.
Rassurés par cet accord, les pays créanciers, France et Allemagne en tête, auraient alors, eux aussi, débloqué des fonds. Pour compléter, la Tunisie se serait mise en ordre de marche pour émettre, en octobre, de la dette obligataire sur les marchés internationaux à un taux raisonnable de 5 % ou 6 %. De quoi combler les 8 milliards de dinars (2٫4 milliards d’euros) de déficit budgété par la loi de finance de décembre 2020.
La loi de finance complémentaire (LFC) aurait alors été votée par le Parlement avant que les députés ne s’attaquent à la loi de finance 2022, qui doit être validée avant le 10 décembre. Dans les grandes lignes, la stratégie était viable, même si elle signifiait que la dette extérieure passe de 52 à 61 % du PIB entre 2020 et 2021.
Un séisme politique et un tsunami financier
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