Feu l’empire du Mal

Publié le 9 janvier 2006 Lecture : 1 minute.

Il y a quatorze ans, l’Union soviétique disparaissait, Gorbatchev démissionnait le jour de Noël et Eltsine devenait le premier président de Russie. Le Soviet suprême se sabordait et le drapeau rouge orné de la faucille et du marteau qui flottait depuis soixante-dix ans au-dessus du Kremlin était remisé au placard.
Qui aurait pu imaginer que « l’empire du Mal » dénoncé par le président Reagan allait disparaître, sans guerre ? Qu’une révolution allait enterrer le communisme, sans effusion de sang ? Que l’un des piliers du système bipolaire qui régissait les relations internationales allait s’effondrer en provoquant si peu de remous ? Qui aurait pu imaginer qu’une dictature communiste et totalitaire allait devenir une société de transition « normale », pourvue d’un niveau de vie moyen et comparable au Brésil, au Venezuela, à l’Indonésie ou au Nigeria ? Qui aurait pu imaginer que, quatorze ans plus tard, aucune bombe nucléaire provenant de l’arsenal soviétique n’aurait été découverte hors de Russie ? Que le gouvernement russe allait prospérer au point de s’inquiéter de disposer de trop d’argent et non d’en manquer ? Que la croissance de l’économie russe avoisinerait 7 % par an depuis que Poutine est arrivé au pouvoir en 2000 ? Que les dirigeants internationaux se précipiteraient pour investir en Russie et non pour en retirer leurs fonds ? Qu’en janvier 2006 le président russe présiderait le groupe des sept principales démocraties industrielles – le G7, qui va bientôt devenir le G8 ?
Bref, même si la Russie reste un noeud de contradictions, qui aurait pu imaginer qu’elle allait devenir ce qu’elle est aujourd’hui ?

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