Égypte : Mohamed Hussein Tantawi, le pouvoir à l’ombre des pharaons
Le célèbre maréchal égyptien est décédé le 21 septembre. Durant 20 ans, il a été l’homme fort de l’armée de son pays et a joué un rôle crucial lors de la révolution de 2011.
Certains disent de lui qu’il a fait la pluie et le beau temps en Égypte durant vingt ans. Décédé le 21 septembre, Mohamed Hussein Tantawi était un homme politique, un maréchal et avant tout un soldat qui a participé à trois guerres contre Israël. Inamovible ministre de la Défense – de 1991 à 2011 – sous l’ère Moubarak, il poussera ce dernier vers la sortie. Le raïs sera destitué le 11 février 2011 après dix-huit jours de manifestations historiques.
Né le 31 octobre 1935 au Caire de parents nubiens, le jeune Tantawi intègre l’Académie militaire égyptienne en 1952, l’année même où les Officiers libres, dirigés par Mohamed Naguib et Gamal Abdel Nasser renversent le roi Farouk et mettent fin à la prépondérance britannique en Égypte. Il y obtient son diplôme en 1956 et devient officier de l’armée et combattant de l’infanterie.
Cette même année, Nasser – après avoir écarté Naguib deux ans auparavant – nationalise le canal de Suez en juillet. Quelques mois plus tard, le Royaume-Uni, la France et l’Israël commencent à bombarder l’Égypte clouant des centaines d’avions militaires égyptiens au sol. Hussein Tantawi, qui n’a encore que 19 ans, participe aux combats et célèbre même ses 20 ans pendant le conflit. Il est également présent lors de la défaite militaire de la guerre de Six-Jours de 1967 contre Israël et la guerre d’usure qui a lieu entre 1969 et 1973.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...