Global Citizen Live : une journée de mobilisation pour la planète

Pandémie de Covid-19, changement climatique, pauvreté… Le 25 septembre 2021, une série de manifestations est organisée à travers le monde pour sensibiliser le public à ces questions.

Un agent de santé reçoit le vaccin Covid-19 sur le terrain d’un hôpital académique, à Johannesburg (Afrique du Sud). © JOAO SILVA/The New York Times-REDUX-REA

Un agent de santé reçoit le vaccin Covid-19 sur le terrain d’un hôpital académique, à Johannesburg (Afrique du Sud). © JOAO SILVA/The New York Times-REDUX-REA

FriederiKE

Publié le 25 septembre 2021 Lecture : 4 minutes.

L’Assemblée générale des Nations unies, qui s’est ouverte mardi 21 septembre 2021, n’a jamais été aussi attendue et cruciale. Le sort de notre humanité dépend inextricablement de tous les pays, à l’heure où la pandémie de Covid-19 et le réchauffement climatique menacent notre survie.

De ce combat-là, force est de constater que les nations riches ne pourront sortir vainqueurs que si elles tendent la main aux plus pauvres.

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La coopération internationale qu’incarne ce grand ballet des nations, pendant une semaine à New York, est la condition sine qua none pour assurer une relance équitable et verte sur la planète.

Réchauffement climatique « catastrophique »

Car cette rentrée est particulièrement éprouvante sur le plan de la politique internationale. Nous nous dirigeons inéluctablement vers un réchauffement « catastrophique » de 2,7 °C au-delà des niveaux pré-industriels, bien loin de l’objectif de 1,5 °C établi lors de l’Accord de Paris sur le climat, selon le dernier rapport des Nations unies. Bilan établi six semaines avant la COP26 qui se déroulera à Glasgow (Écosse), du 1er au 12 novembre prochain.

Emblématiques de ces changements climatiques destructeurs, des incendies meurtriers ont ravagé le bassin méditerranéen et l’Algérie, et des inondations sans précédent ont touché New York, pour ne citer que quelques exemples. En outre, un puissant séisme a frappé Haïti, dévastant une nouvelle fois ce pays parmi les plus pauvres du monde.

La crise sanitaire, quant à elle, devrait pousser 100 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté. La recrudescence de l’épidémie de Covid-19 fait craindre le pire à l’heure où l’Afrique ne s’est fait livrer que 2 % de toutes les doses administrées sur la planète. Par ailleurs, 80 % des États africains risquent de ne pas atteindre les objectifs de vaccination, selon un récent avertissement de l’Organisation mondiale de la santé.

Qu’il s’agisse de la pandémie ou des changements climatiques, nul ne sera en sécurité tant que nous ne le serons pas tous

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Le message est pourtant simple : qu’il s’agisse de la pandémie de Covid-19 ou des changements climatiques, nul ne sera en sécurité tant que nous ne le serons pas tous.

Aujourd’hui plus que jamais, une action concertée est nécessaire de la part des gouvernements, des organisations internationales, du secteur privé et de la société civile afin de faire face aux défis les plus urgents auxquels l’humanité est confrontée.

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Trois mesures concrètes pour le changement

Trois mesures concrètes et à portée de main, favoriseraient le changement nécessaire.

Il est primordial de partager les doses de vaccin contre le Covid-19 avec les pays les plus vulnérables. Les tendances de repli et de nationalisme vaccinal, dont ont fait preuve la plupart des pays depuis l’irruption de la crise sanitaire, ne font qu’entraver une action concertée. Les États riches, dont la France, sont en passe d’accumuler plus d’un milliard de doses que le nombre nécessaire pour la vaccination de la totalité de leur population.

Dans l’Union européenne, près des trois quarts de la population adulte étaient entièrement vaccinés contre le Covid-19 au début du mois de septembre contre seulement 1,9 % dans les pays à moyen et faible revenu ayant reçu au moins une dose de vaccin.

À l’heure de la mondialisation, comment atteindre l’immunité collective quand seuls les pays du Nord sont vaccinés ? Les mécanismes de solidarité internationale pour faire don de vaccins aux nations pauvres existent déjà, comme Covax. Il ne manque que la volonté politique.

En outre, il est urgent que les États les plus puissants de la planète, dont la France, financent davantage la lutte contre les changements climatiques.

Les pays riches s’étaient engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les pays les plus démunis à combattre le réchauffement climatique

Ils en avaient fait la promesse. Ils s’étaient engagés, il y a plus d’une décennie, à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les pays les plus démunis à combattre le réchauffement climatique. Aujourd’hui, ils n’ont toujours pas distribué les 20 milliards restants. Un montant conséquent pour que les communautés les plus vulnérables développent des stratégies d’adaptation vitales.

Ils en ont les moyens. Ils ont, à leur disposition, un instrument monétaire unique, utilisé en temps de crise : les Droits de tirages spéciaux (DTS). Développé par le Fonds monétaire international (FMI), cet outil permet d’aider les nations les plus démunies à lutter contre le changement climatique.

Alors que le FMI a distribué l’équivalent de 650 milliards de dollars de DTS en août 2021, il revient aux pays riches d’en faire don aux plus pauvres. Tous les États membres n’ont pas le même pouvoir de décision ni les mêmes droits. Ainsi, les 59 pays les plus pauvres de la planète n’ont collectivement reçu que 4 % de cette allocation tandis que ceux du G20 en ont obtenu 68 %, exacerbant ainsi les inégalités.

L’écologie : le combat du siècle

Plus qu’un effort de solidarité internationale, redistribuer les DTS est un devoir. Pour la France, en particulier, qui estime que l’écologie est le « combat du siècle ».

Enfin, il incombe à la société civile mondiale de se mobiliser pour exhorter les dirigeants internationaux et le secteur privé à prendre des engagements substantiels dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 et les changements climatiques. Et pour les en tenir responsables.

Le 25 septembre 2021, les citoyens du monde pourront faire entendre leur voix collective pour inciter les puissants à mener une action concertée

Le 25 septembre 2021, les citoyens du monde pourront faire entendre leur voix collective pour inciter les puissants à mener une action concertée, seul moyen de faire face aux enjeux les plus décisifs auxquels notre humanité est confrontée. Ce sera à l’occasion du Global Citizen Live, campagne planétaire organisée par le collectif international Global Citizen, qui lutte pour défendre la planète et vaincre la pauvreté.

Des concerts et des manifestations se tiendront simultanément dans différentes villes internationales (Paris, Londres, New York, Séoul…). La diffusion télévisuelle mondiale, en direct et durant 24 heures, offrira une plateforme inédite pour faire pression sur les décideurs et s’assurer que nous soyons tous, partout sur la planète, protégés du virus et des bouleversements climatiques.

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