Un précédent au Maghreb : la mégafusion tunisienne

Publié le 5 décembre 2003 Lecture : 1 minute.

La Tunisie a devancé le Maroc dans la recomposition de son paysage bancaire, avec notamment la mégafusion de novembre-décembre 2000. La Société tunisienne de banque (STB), première banque commerciale du pays par l’âge (elle a été créée en janvier 1957) et par la taille (20 % du marché), a absorbé deux autres établissements : la Banque de développement économique de Tunisie (BDET) et la Banque nationale de développement touristique (BNDT).
Effective au 2 janvier 2001, cette fusion-absorption s’est faite en douceur par la grâce de leur principal actionnaire : l’État tunisien. Le but était de renforcer le secteur bancaire en le dotant d’une entité capable d’impulser l’activité intérieure et d’affronter la concurrence étrangère qui s’annonce à l’horizon 2008-2010 avec la libéralisation du secteur des services entre la Tunisie et l’Union européenne.
Dirigée depuis janvier dernier par un patron unique en la personne de Brahim Saada, 54 ans, la STB pèse aujourd’hui 55 % de plus qu’avant la fusion en termes de capital (qui est passé à 124,3 millions de dinars, soit environ 100 millions d’euros, à fin 2002) et de bilan (4,2 milliards de dinars, 3,3 milliards d’euros). La STB couvre l’ensemble du territoire national avec un réseau de 134 agences, soit 1 pour 70 000 habitants, autant que le futur groupe BCM-Wafabank. Les deux contrôlent environ le quart du marché national. Principale particularité de la STB : elle est encore une entreprise publique (52 % du capital est contrôlé par l’État).

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