Reprise confirmée dans les pays riches

Publié le 5 décembre 2003 Lecture : 2 minutes.

« Le contexte géopolitique s’est éclairci depuis le printemps. La confiance est de retour et la reprise économique de même », lit-on, en résumé, dans les nouvelles « Perspectives économiques de l’OCDE »(*), publiées le 26 novembre. C’est à croire que la guerre en Irak est terminée. De fait, pour les auteurs du rapport, l’enlisement américain en Irak ne saurait masquer la reprise de la consommation des particuliers et de la production industrielle dans les trente pays qui forment l’OCDE.
Les pays riches qu’elle regroupe couvrent le quart de la superficie de la planète (32 millions de km2) et abrite 16 % de sa population (1 milliard d’habitants). Mais son poids économique varie entre 80 % et 85 % du Produit national brut du globe, soit 25 000 à 26 000 milliards de dollars. Donc, une variation de 1 % de croissance représente 250 à 260 milliards de dollars en plus ou en moins, l’équivalent du PNB annuel de quarante-cinq pays africains réunis. L’annonce par l’OCDE d’une « croissance vivace » pour les années 2004 et 2005 est une bonne nouvelle : elle signifie que les pays riches vont importer plus de marchandises et de matières premières des pays pauvres, que les cours vont être soutenus dans les marchés mondiaux, que le trafic aérien va reprendre, etc.
Selon l’OCDE, le redémarrage de la croissance aux États-Unis, première puissance mondiale (10 000 milliards de PNB, trente fois plus que la Russie), se confirme : 4,2 % en 2004, contre 2,9 % en 2003, 2,4 % en 2002 et 0,3 % en 2001. Tous les autres pays riches suivent, avec une « vigueur inattendue » au Japon, deuxième puissance économique (4 500 milliards de dollars de PNB), où la progression du PIB est passée de 0,2 % en 2002 à 2,7 % en 2003 et à 1,8 % en 2004.
Les analystes de l’OCDE estiment, en outre, que la croissance s’accompagnera d’une baisse de l’inflation et d’un recul du taux de chômage. Mais ils mettent en garde, notamment les Américains, contre un surendettement excessif des ménages et des entreprises, et un déficit budgétaire grandissant. Avec deux risques collatéraux : instabilité des taux de change et hausse des taux d’intérêt (pour attirer les capitaux et financer les déficits).

* Perspectives économiques de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), 265 pages, 61 euros, Paris. Version préliminaire en novembre 2003. Version définitive en janvier 2004. www.oecd.org

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