« Les personnalités dont les noms suivent sont désignées membres du Conseil national de transition » (CNT), lit-on dans un décret signé par le général Mahamat Idriss Déby Itno, président du Conseil militaire de transition (CMT). Suivent 93 noms, selon des quotas fixés d’avance : notamment au moins 30% de députés de l’Assemblée nationale sortante, dissoute lors de la prise du pouvoir par l’armée, 30% de femmes et 30% de jeunes.

Quand Mahamat Idriss Déby Itno, 37 ans, a été proclamé chef de l’État à la tête du CMT le 20 avril dernier, il avait promis des « élections libres et transparentes » avant 18 mois et de nommer rapidement ce CNT inclusif. C’est désormais chose faite sur ce dernier point.

« Dialogue national inclusif »

Des membres de l’ancienne opposition au défunt président Déby Itno, ainsi que des représentants de la société civile et des groupes politico-militaires en font partie, mais aucun de la plateforme d’opposition radicale Wakit Tamma, qui conteste toujours le pouvoir actuel. Le CNT « va faire office d’Assemblée nationale de transition » dans l’attente d’élections, précise un dossier distribué à la presse vendredi.

Le CMT, dirigé par Mahamat Idriss Déby Itno et composé de quatorze autres généraux, détient l’essentiel du pouvoir exécutif mais a nommé le 11 mai un gouvernement confié à un Premier ministre civil, Albert Pahimi Padacké, le dernier à occuper cette fonction sous feu Idriss Déby Itno.

Par ailleurs, l’ouverture du « Dialogue national inclusif » devant conduire à des élections générales et dont le comité d’organisation a été mis en place à la mi-août, est attendue pour les prochaines semaines à N’Djamena. Après une séquence de voyages officiels qui l’a conduit au Qatar, à l’Assemblée générale des Nations Unies puis en République du Congo, d’où il est rentré ce 26 septembre, le chef de l’État devrait accélérer le processus de la transition.

Avec AFP