RDC : Corneille Nangaa en terrain glissant

Son mandat de président de la commission électorale a expiré il y a plus de deux ans, mais l’homme n’a toujours pas de successeur. Alors que les tractations s’éternisent, la situation fait craindre un report des scrutins prévus en 2023.

Corneille Nangaa, président de la Ceni, n’a pas encore de successeur. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Corneille Nangaa, président de la Ceni, n’a pas encore de successeur. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

ROMAIN-GRAS_2024

Publié le 28 septembre 2021 Lecture : 5 minutes.

C’est un nouveau glissement dont, à l’en croire, il se serait volontiers passé. Alors que son mandat a officiellement expiré en juin 2019, Corneille Nangaa occupe toujours les fonctions de président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). « Mais je le fais parce que c’est mon devoir d’homme d’État », assure-t-il d’entrée.

Installé dans les locaux vétustes de la Ceni où il continue de se rendre, le chef d’orchestre des scrutins qui ont abouti à l’annonce de la victoire de Félix Tshisekedi, en janvier 2019, devra encore s’armer d’un peu de patience. La désignation de son successeur, qui est l’une des priorités de la session parlementaire qui s’est ouverte le 15 septembre, semble au point mort. Désaccord entre les confessions religieuses qui ont leur mot à dire, critiques sur les réformes électorales, tensions autour du partage des postes au sein du futur bureau de la Ceni… Les tractations durent depuis plusieurs semaines déjà sans qu’une issue se dessine et l’hypothèse d’un glissement du calendrier électoral s’est insinuée dans le débat.

En attendant, c’est donc au bureau sortant que revient la responsabilité de lancer les préparatifs des prochaines élections, qui doivent avoir lieu dans deux ans. Les 18 et 19 septembre, Corneille Nangaa a donc réuni plusieurs cadres de la Ceni pour parler du matériel disponible et évoquer la question du budget électoral. « Si les élections doivent avoir lieu en 2023, il y a des opérations qu’il faut pouvoir lancer dès maintenant. Quand Daniel Ngoy Mulunda a pris ses fonctions en 2011, la plupart des travaux avaient été impulsés par son prédécesseur, l’abbé Apollinaire Malu Malu », justifie Nangaa, qui met en avant son « expérience d’un processus complexe ».

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