Lagardère garde le Larousse

Publié le 9 décembre 2003 Lecture : 1 minute.

Arnaud Lagardère a choisi : il garde le Larousse et abandonne le Robert. Et cela pour satisfaire aux exigences de la Commission européenne qui s’opposait à la fusion pure et simple d’Hachette, propriété de son groupe, et d’Editis, ex-VUP (Vivendi Universal Publishing). Ensemble, les deux entités auraient en effet outrageusement dominé l’édition et, surtout, la distribution du livre en France (voir J.A.I. n° 2238). Dans un premier temps, le fils de feu Jean-Luc Lagardère (décédé en mars dernier) avait annoncé vouloir céder 35 % de l’ancienne filiale de Vivendi et en conserver le reste. En fin de compte, la proportion sera inversée. Pour être sûr d’éviter le couperet de Bruxelles, il ne gardera que 39 % d’Editis.
L’opération n’est quand même pas si mauvaise pour Hachette, qui redevient le numéro un français du livre, rang que lui avait ravi au cours des dernières décennies le Groupe de la Cité devenu Vivendi. Déjà leader dans le scolaire (avec notamment Hachette, Hatier, Foucher, Edicief), et très puissant en littérature générale (Fayard, Grasset, Stock, Le Livre de Poche…), la « pieuvre » renforce son pôle universitaire et professionnel avec l’intégration de Dunod, Armand Colin et Dalloz. En gardant Anaya, le géant français devient aussi un des leaders de la communication en Espagne.
Les autorités de Bruxelles ont fait savoir, le 3 décembre, qu’elles donneront leur feu vert au plan de reprise de Lagardère. Reste à savoir à qui reviendront les marques cédées (Bordas, Nathan, Plon-Perrin, Le Robert, Julliard, Robert Laffont, La Découverte, 10/18, etc.) et, surtout, Interforum, le centre de distribution d’Editis, une structure stratégique pour l’ensemble de l’édition hexagonale.

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