Mali : la CMA, vent debout contre les mercenaires russes

La perspective d’une entente entre les autorités maliennes et le groupe Wagner inquiète la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Elle estime que cela mettrait à mal l’accord de paix signé en 2015.

Des combattants touaregs de la CMA roulent près de Kidal, dans le nord du Mali en 2016. © AFP

Des combattants touaregs de la CMA roulent près de Kidal, dans le nord du Mali en 2016. © AFP

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Publié le 28 septembre 2021 Lecture : 4 minutes.

Les autorités maliennes ne s’en cachent plus. Après « l’abandon en plein vol » de la France, puisque c’est ainsi que le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a qualifié la restructuration annoncée de l’opération Barkhane le 25 septembre, Bamako doit envisager « des plans B » en matière de partenariat sécuritaire.

Alors que les discussions s’approfondissent avec Moscou, la possibilité d’un accord avec les mercenaires du groupe Wagner fait grincer des dents. Parmi les pays occidentaux, la France en tête, mais aussi dans le nord du Mali, où la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) met Bamako en garde contre tout recours à des mercenaires.

La CMA, qui rassemble plusieurs groupes de l’ancienne rébellion indépendantiste, manifeste sa claire opposition à cette éventualité. « Ce sont les populations civiles déjà meurtries et fragilisées par une décennie de crise qui vont payer le prix de l’utilisation des mercenaires du groupe Wagner connus pour leurs graves violations de droits de l’homme dans les pays où ils sont déployés », a ainsi fustigé la CMA dans un communiqué.

L’intervention d’un organisme qui n’est ni un État ni une mission de maintien de la paix (…) n’a pas raison d’être au Mali

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