Algérie-France : réparation des harkis, la fin d’un silence d’État ?
En annonçant aux harkis et à leurs descendants qu’ils recevraient des réparations, Emmanuel Macron a suscité une vague d’espoir. Mais le sort de ceux qui sont demeurés en Algérie reste en question.
Une loi de « reconnaissance et de réparation » gravée dans le marbre. Le 20 septembre, Emmanuel Macron a reçu des représentants de la communauté harkie à l’Élysée pour leur demander pardon pour les manquements de la République française et annoncer un texte avant la fin de l’année destiné à « réparer ».
Supplétifs de l’armée française durant la guerre d’indépendance algérienne, certains sont parvenus à gagner la métropole quand d’autres sont restés en Algérie, où ils ont été marginalisés, persécutés, voire tués.
Le drame des harkis illustre un autre aspect de la guerre d’Algérie mais surtout le rapport de l’État français à son histoire post-coloniale. Jacques Chirac fut le premier président à témoigner de la reconnaissance de la France, en instituant une Journée nationale d’hommage aux harkis, fixée le 25 septembre.
François Hollande, lui, avait reconnu la responsabilité de l’État dans le sort des harkis. Avec cette grande loi annoncée à la fin de son mandat, Emmanuel Macron veut lui aussi laisser une trace.
Emmanuel Macron est-il en passe de relever le défi mémoriel qu’il s’est fixé durant son mandat ? Le 20 septembre, face à la communauté harkie invitée à l’Élysée, le président français a une nouvelle fois franchi une étape significative dans la mémoire de la guerre d’Algérie. Emmanuel Macron nourrit, une fois de plus, la narration de son quinquennat, marqué par la volonté de faire bouger les lignes de ce sujet brûlant.
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