Carter, l’anti-Bush

Publié le 5 décembre 2003 Lecture : 1 minute.

Ingénieur nucléaire, fermier, ancien président des États-Unis, militant pour les droits de l’homme et Prix Nobel de la paix 2002, Jimmy Carter ajoute une corde à son arc déjà bien pourvu en publiant un roman, The Hornet’s Nets (« Le Nid de frelons »), consacré à la guerre d’indépendance américaine. Dans une interview accordée au magazine Time dans le cadre de la promotion de son livre, il ne ménage pas la politique étrangère de l’équipe Bush.
S’agissant du Proche-Orient, il estime que « l’alliance ostensible » entre la Maison Blanche et le gouvernement Sharon contribue à la dégradation de l’image des États-Unis et nuit gravement à la conclusion d’un éventuel accord de paix. Il regrette l’abandon de la position « relativement équilibrée » qui fut celle des administrations américaines du passé. Démocrates aussi bien que républicaines.
Carter déplore par ailleurs que les forces américaines soient intervenues « unilatéralement » en Irak, avec « quelques troupes britanniques dans leur sillage ». Pour « écarter une fois pour toutes » Saddam Hussein, l’envoi d’une force internationale eût été, selon lui, préférable.
Quant aux chances des démocrates de l’emporter face à George W. Bush lors de l’élection présidentielle de novembre 2004, elles lui paraissent dépendre de trois facteurs : la sécurité en Irak, les résultats de la lutte engagée contre le terrorisme et la situation économique. « Dans tous les cas, il est encore trop tôt pour prévoir ce qui va se passer », estime-t-il.
Tout cela va sans dire ? Sans doute, mais mieux encore en le disant. Surtout quand c’est un ancien chef de l’exécutif américain qui s’en charge.

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