Bongo, Wiltzer et la Guinée équatoriale

Publié le 9 décembre 2003 Lecture : 1 minute.

Pourquoi le ministre français délégué à la Coopération et à la Francophonie, Pierre-André Wiltzer, a-t-il interrompu le 28 novembre, après une escale à Bangui, le périple qui devait initialement le conduire en Centrafrique, certes, mais aussi en Guinée équatoriale ainsi qu’à São Tomé e Príncipe ? À cause d’une « réunion d’urgence », a indiqué, sans plus de précision, le Quai d’Orsay. De fait, le ministre français a rebroussé chemin, semble-t-il, après un coup de fil à l’Élysée du président gabonais Omar Bongo Ondimba. Ce dernier, qui a un différend territorial avec la Guinée équatoriale, craignait que la visite de Wiltzer à Malabo ne soit interprétée comme un soutien au régime du président Teodoro Obiang Nguema. D’autant plus qu’elle devait intervenir une semaine seulement après le séjour mouvementé de la ministre espagnole des Affaires étrangères, Ana Palacio. Interrogée sur le contentieux entre les deux pays concernant l’îlot de Mbagné (aux eaux réputées riches en pétrole), celle-ci avait carrément déclaré que l’Espagne avait à sa disposition « des documents prouvant que Mbagné appartient à la Guinée équatoriale ». Des propos qui, on le comprend, ont fortement déplu au président gabonais.

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