Veillée funèbre à Clamart
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Des dizaines de personnes ont passé la nuit du 4 au 5 novembre devant l’hôpital militaire Percy, à Clamart, pour veiller Yasser Arafat, en état de mort « clinique ». Devant l’entrée de l’hôpital, une brigade de policiers filtre les accès. En face, sur les trottoirs, cars, régies, caméras, micros et plus d’une centaine de journalistes guettant la moindre information sur l’état de santé du dirigeant palestinien. « Mort ou pas mort ? » interroge un reporter d’une chaîne française, pressé de boucler son sujet avant le Journal de 20 Heures. La question irrite Abdou, un ressortissant marocain venu à Clamart avec une pancarte représentant un drapeau palestinien peint par sa fille : « Ils ont annoncé sa mort mille fois. Non, Arafat ne peut pas mourir. » Depuis l’hospitalisation du « Vieux », Abdou vient sur les lieux pour « exprimer sa solidarité avec le peuple palestinien ». Ce soir, il est rejoint par un autre compagnon, Mohamed Mazrout, un Franco-Tunisien particulièrement fier du geste de Jacques Chirac, venu dans l’après-midi au chevet d’Arafat pour lui tenir la main et lui manifester sa sympathie. « Nous espérons le voir repartir à Ramallah vivant », se rassure Mohamed. Mince espoir, très
mince. Au fil de la soirée, d’autres sympathisants affluent avec drapeaux et portraits.
Posées à même le sol, des bougies éclairent une vieille photo de Yasser Arafat, son célèbre keffieh sur la tête, le visage illuminé par un large sourire
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