SIAO : le retour de la Côte d’Ivoire

Le Salon de Ouaga redonne le moral aux artisans ivoiriens

Publié le 10 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

L’édition 2004 du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), qui a fermé ses portes le 7 novembre, a été marquée par le grand retour des Ivoiriens. « En 2002, j’étais venu seul, car les artisans avaient peur de voyager », explique Issa Koné, le président de la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire. Cette année, ils sont une douzaine à avoir bénéficié de l’aide logistique et financière à hauteur de 2 millions de F CFA de la chambre des métiers ivoirienne. « Pour nous, c’est une véritable bouffée d’air, se félicite Ba Seydou, un artisan de 28 ans. J’avais l’habitude de travailler avec les touristes, ceux-là mêmes qui fuient notre pays depuis la crise. La situation est localement catastrophique. C’est pourquoi je place tant d’espoir dans le SIAO. »
En Côte d’Ivoire, l’artisanat est le secteur le plus touché par la guerre. D’autant que la majorité des quelque 1,5 million d’artisans ivoiriens est située dans les zones assiégées du pays. « Depuis le début du conflit, le chiffre d’affaires de l’artisanat a baissé de presque 80 %, déplore Issa Koné. Les salons internationaux sont donc la seule occasion de pérenniser ce secteur générateur d’emplois. » Comme au Burkina Faso et dans bien d’autres pays africains, l’artisanat est considéré en Côte d’Ivoire comme un instrument nécessaire pour sortir de la pauvreté.

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