Quelles perspectives pour les cadres africains ?
Six responsables des ressources humaines et un chasseur de têtes réunis par Ecofinance.Ils témoignent de l’évolution des fonctions et des responsabilités dans leurs filiales sur le continent.
Publié le 10 novembre 2004 Lecture : 1 minute.
L’époque où l’on pouvait faire des affaires en Afrique sans y investir ou simplement en opérant avec des expatriés semble révolue. C’est l’idée force qui se dégage de la table ronde sur l’emploi et la formation organisée en octobre à Paris par le Groupe Jeune Afrique. Sept responsables des ressources humaines représentant différents secteurs d’activité (les grands travaux, la finance, la banque, l’informatique, l’électronique), ainsi qu’un cabinet de chasseurs de têtes, choisis parce que leurs entreprises recrutent des Africains, se sont exprimés sur l’évolution du marché de l’emploi sur le continent. Pour ces professionnels, l’heure est à « l’africanisation » des fonctions et des responsabilités.
Pour se développer, les groupes présents en Afrique doivent avoir des stratégies de promotion et de formation des acteurs locaux. « Il n’est pas possible de s’implanter durablement sans avoir une véritable politique de ressources humaines. Travailler sur le continent demande une implication particulière dans le recrutement et la gestion des carrières », résume Didier Acouetey, président d’AfricSearch, l’un des premiers cabinets de conseil en recrutement de cadres africains en zone francophone. Il est ainsi nécessaire d’investir dans les actions de formation et d’accueil. Mais aussi, comme dans les pays occidentaux, d’afficher sa présence dans les universités et les écoles, pour découvrir au plus tôt les perles rares. Aux entreprises, une fois qu’elles les ont recrutés, de préserver leurs jeunes talents. Et là, comme ailleurs dans le monde, la diplomatie du chéquier ne doit pas être oubliée.
Bonne formation, professionnalisme, motivation, mobilité Ces quatre qualités sont très recherchées par les employeurs des grands groupes, que ce soit pour les postes dans leurs filiales en Afrique ou au sein des maisons mères, en Europe ou aux États-Unis.
