RDC : Augustin Kibassa, un ministre enlisé dans la taxe RAM

Le ministre des Télécommunications a fait face à de vives critiques à l’Assemblée nationale. Certains exigent même sa démission. En cause, une taxe sur le Registre des appareils mobiles (RAM) jugée  « incompréhensible » par les élus.

 © Kash

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    Caricaturiste, bédéiste et peintre congolais installé à Kinshasa.

Publié le 1 octobre 2021 Lecture : 1 minute.

Il y a de la friture sur la ligne entre les députés et Augustin Kibassa, ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information (PT-NTIC). Mercredi, ce dernier a été la cible d’une offensive en règle de la part des élus sur le dossier RAM.

Mis en place depuis un an, le Registre des appareils mobiles (RAM) est une base de données collectant les numéros d’identification internationale de chaque appareil – un IMEI composé de 15 chiffres. Le système doit notamment permettre de limiter le marché des appareils mobiles contrefaits et de combattre le vol de téléphone.

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Une taxe « sans base légale » ?

Pour financer cette mesure, qui s’inscrit dans le Plan national numérique, une taxe a été instituée, ponctionnée sur chaque achat d’unité. Une mesure à la fois « très élevée », « incompréhensible » et « sans base légale » estiment les députés. Claude Misare, qui a mené l’essentiel de la charge, juge que 80 millions de dollars ont ainsi été récoltés.

Le ministre évoque, lui, 25 millions de dollars et, surtout, refuse de parler de taxe. Pour Augustin Kibassa, il s’agit de la rémunération des services fournis par l’Autorité de régulation des postes et télécommunications. Il assure en outre que le dispositif a « permis l’accompagnement de la gratuité de l’enseignement », avec la distribution de wifi gratuit dans des écoles et universités.

Un discours qui n’a pas convaincu les réfractaires, dont certains réclament désormais ni plus ni moins que la démission du ministre. Augustin Kibassa, qui devait intervenir devant l’Assemblée ce vendredi, a finalement repoussé son nouveau grand oral à lundi 4 octobre. Le temps d’affûter ses arguments ?

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