Malgré les aléas du climat

Le secteur primaire reste le premier employeur du pays.

Publié le 8 novembre 2004 Lecture : 2 minutes.

Bon an mal an, le secteur primaire contribue au Produit intérieur brut nigérien à hauteur de 42 % et fournit du travail à près de 86 % de la population active. Compte tenu de la situation géographique du pays, l’agriculture reste néanmoins très dépendante des précipitations. Ainsi, la pluviosité n’est pas étrangère au taux de croissance économique de 5,3 % enregistré en 2003, les conditions climatiques ayant largement favorisé les récoltes en zone sahélienne. Au cours de l’année écoulée, l’étalement des pluies a permis une hausse de 8,6 % des productions céréalières, facilitant ainsi la reconstitution des réserves alimentaires. Le mil, céréale particulièrement résistante à la sécheresse, a contribué aux deux tiers des récoltes, preuve que le pays reste extrêmement dépendant des aléas climatiques. D’ailleurs, le développement des cultures irriguées demeure très modeste, seule la riziculture faisant l’objet d’aménagements spécifiques dans la vallée du fleuve Niger. Le pays a produit l’an dernier quelque 58 000 tonnes de paddy, alors que les besoins de la population sont estimés à 200 000 tonnes. Plus compétitives, les importations en provenance de Chine permettent de combler ce déficit. Autre culture importante, la production cotonnière a connu un revers en 2003, chutant à 4 700 tonnes contre 8 300 l’année précédente, signe que la Société nigérienne de coton (SNC) n’est pas encore parvenue à dynamiser la filière comme d’autres compagnies ont su le faire dans les pays voisins, notamment le Burkina, le Mali ou le Tchad.
Enfin, les autorités cherchent à promouvoir une certaine diversification des cultures. Plusieurs produits comme l’oignon, le souchet, la gomme arabique, le sésame ou la viande de boeuf ont été identifiés dans cette perspective par le Projet de promotion des exportations agropastorales (PPEAP).
Intimement lié à l’agriculture, l’élevage constitue le deuxième poste d’exportation (avec le bétail et le cuir). En 2003, le cheptel bovin a progressé de 2 %, pour atteindre les 3,6 millions de têtes. Mais les produits dérivés, comme le lait et la viande, sont encore peu valorisés. Le manque d’infrastructures rend le commerce de produits frais difficile, et la plupart des exportations sont constituées de bétail sur pied.

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