Comment va la santé ?

Publié le 10 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

A l’occasion de la prochaine journée mondiale contre le diabète, le 14 novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dresse un bilan de la prévalence de cette maladie à travers le monde(*). On ne le sait pas assez, mais le diabète tue autant que le sida (plus de 3 millions de personnes par an). Si la tendance actuelle se confirme, il touchera 366 millions de personnes en 2030, contre 171 millions aujourd’hui (+ 114 %). En Afrique du Nord, le nombre des diabétiques risque de passer de 3,8 millions à 9,8 millions
(+ 158 %).
C’est l’une des raisons qui, dans cette région, expliquent : 1. le nombre élevé d’années (entre huit et onze, en moyenne) au cours desquelles un même sujet se trouve confronté à la maladie ; 2. la relative faiblesse de l’espérance de vie, tant à la naissance et qu’à l’âge de 60 ans. En Europe, une sexagénaire a généralement une vingtaine d’années de vie devant elle. En Afrique du Nord, cette espérance est réduite de moitié. La mortalité des adultes (entre 15 ans et 59 ans) y est deux plus élevée que de l’autre côté de la Méditerranée, même si les chiffres varient considérablement d’un à l’autre. Les statistiques de l’OMS sont accablantes. En Europe, par exemple, les dépenses de santé
(publiques et privées) dépassent 1 000 dollars par et par habitant. C’est six fois plus qu’en Tunisie (134 dollars), dix fois plus qu’en Algérie, vingt fois qu’au Maroc et cent fois plus qu’en Mauritanie. C’est au Maroc que l’État dépense le moins : 61 % des frais
médicaux y sont à la charge du malade. 5,3 % du budget y sont consacrés aux dépenses de santé, contre 15,1 % en Tunisie.

* World Health Report, 2004, 30 francs suisses (pays développés) et 10 FS (pays en développement), OMS, Genève, www.who.int

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