3 questions à Philippe Oberman

Jeune Afrique : Comment vous positionnez-vous sur le marché des véhicules particuliers en Afrique francophone ?
Philippe Oberman : Cette activité est une priorité stratégique depuis trois ans. En pratique, depuis un an et demi, nous avons mis en uvre une stratégie de développement et des équipes dédiées. Nous voulons être un acteur reconnu sur la zone francophone. Aujourd’hui, nous vendons environ 2 500 voitures par an, dont 1 000 en Côte d’Ivoire, et représentons entre 10 % et 20 % du marché de véhicules particuliers dans les pays où nous sommes présents*. Notre objectif est d’atteindre 25 %. Notre croissance passe par l’élargissement de notre portefeuille de marques et par un développement territorial.

Ce qui implique une installation dans des pays ayant une forte croissance, comme l’Algérie ou le Nigeria…
A priori, nous sommes plutôt sur une logique subsaharienne, notamment en Afrique francophone, car cela correspond à notre champ de compétence. Mais il est clair qu’il faut développer le nombre de marchés sur lesquels nous sommes présents. En termes de marques, nous allons démarrer officiellement la commercialisation de la Logan au Cameroun, en RD Congo et au Tchad, avant de distribuer Renault dans ces pays.

La Logan ne va-t-elle pas subir la concurrence des voitures chinoises ?
Très clairement, la Logan est un produit de qualité, son succès commercial le prouve. Nous ne connaissons pas la fiabilité des véhicules chinois dans la durée. Néanmoins, nous suivons avec beaucoup d’attention leur arrivée sur nos marchés, notamment parce que nous savons que l’Afrique est un territoire prioritaire pour la Chine. Pour l’instant, dans notre zone, l’Afrique centrale, la distribution n’est pas encore totalement organisée, mais il y a des distributeurs en place qui cherchent à se positionner sur le créneau chinois.

* Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RD Congo, Tchad.