Quatre candidats pour 60 % de la Banque tuniso-koweïtienne

Publié le 9 octobre 2007 Lecture : 2 minutes.

La banque marocaine BMCE, la libanaise Audi Bank ainsi qu’un fonds géré par l’égyptien EFG Hermes et la Caisse d’épargne française ont présenté mardi 2 octobre des offres de rachat pour la Banque tuniso-koweïtienne, dont 60 % des actions doivent être vendues d’ici à la fin du mois. L’ouverture des offres financières est attendue le 23 octobre. L’héritière de l’ancienne banque de développement BTKD, reconvertie depuis 2004 en banque commerciale et rebaptisée BTK en janvier dernier, présente un total de bilan d’environ 400 millions de dinars (324 millions de dollars). Avec seulement trois agences, sa part de marché est assez faible, mais sa cession par ses actionnaires publics, les États koweïtien et tunisien, est l’une des toutes dernières opportunités qu’auront les banques étrangères pour s’installer en Tunisie.

Pour le groupe mutualiste français des Caisses d’épargne, l’opération est stratégique. Absent de l’Afrique en raison de son histoire mutualiste, ce poids lourd de 540 milliards d’euros de total de bilan s’est structuré pour conquérir de nouveaux marchés à l’étranger. Sa filiale créée en 2002, La Financière Oceor, regroupe tous ses actifs dans les territoires d’outre-mer français et à l’étranger, notamment la Banque des Mascareignes à Maurice. C’est également elle qui contrôle indirectement, depuis juillet 2006, 35 % de la société marocaine Massira Capital Management, elle-même propriétaire de 67 % du Crédit immobilier et hôtelier, une banque marocaine historiquement spécialisée dans l’immobilier, mais qui tend aujourd’hui à devenir une banque universelle.

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Dans le cadre de ce développement méditerranéen, Charles Milhaud, le président du directoire de la Caisse nationale, a effectué une tournée au Maghreb en septembre dernier. Il a notamment rencontré le Premier ministre tunisien ainsi que le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. Une étape importante pourrait être franchie si la Caisse d’épargne décroche la privatisation de la BTK. Face à ses concurrents, elle a l’atout de l’argent, puisqu’elle pèse plus de 70 fois la BMCE et près de 300 fois l’Audi Bank, tout en ayant le défaut de n’être présente que dans deux pays étrangers, contre plus de dix pour la BMCE (avec l’entrée dans le capital de la BOA) et huit pour Audi Bank. Mais il faut bien commencer un jour.

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