Cameroun, Gabon, Congo : une reprise à pas comptés sous l’œil du FMI et de la Banque mondiale

Si l’Afrique centrale a plutôt mieux résisté que d’autres régions du continent au choc provoqué par la pandémie de Covid, elle continue à souffrir de faiblesses chroniques. Intégration laborieuse, gros écarts entre pays membres ou économies insuffisamment diversifiées se traduisent par une croissance fragile, bien inférieure en tout cas à celle de la voisine ouest-africaine.

Site d’extraction de pétrole, le long du fleuve Ogooué, au Gabon. © Daniel Riffet/Photononstop/AFP

Site d’extraction de pétrole, le long du fleuve Ogooué, au Gabon. © Daniel Riffet/Photononstop/AFP

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Publié le 21 octobre 2021 Lecture : 6 minutes.

Site d’extraction de pétrole, le long du fleuve Ogooué, au Gabon. © Daniel Riffet/Photononstop/AFP
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Afrique centrale : des progrès à pas comptés

Malgré une croissance fragile liée à quelques problèmes chroniques – intégration laborieuse, grandes disparités entre États membres, économies insuffisamment diversifiées – les pays de la Cemac remontent la pente, lentement mais sûrement.

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La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se redresse doucement. Le choc de la pandémie a été moins violent que celui qui a suivi l’effondrement des cours du pétrole et d’un certain nombre de matières premières à partir de 2014. Certes, ses six États membres ont connu une récession en 2020 (- 3,1 % selon le Fonds monétaire international, FMI), mais la reprise est et 2021 devrait connaître une croissance de 2,6 %.

La remontée des cours de l’or noir a permis d’engranger des recettes supplémentaires bienvenues et a contribué à améliorer les réserves régionales en devises qui équivalent à quelque quatre mois d’importations contre trois mois au plus fort de la crise sanitaire. Il semblerait que l’inflation doive demeurer sous les 3 % annuels, malgré une poussée vraisemblable au début de l’année prochaine.

Même dans le domaine de l’intégration régionale, la Cemac progresse à petits pas. Réputée comme l’une des régions d’Afrique les moins intégrées avec des échanges intracommunautaires rapportés à ses échanges totaux inférieurs à 4 % (moyenne continentale : 17 %), elle peut se féliciter d’avoir commencé à mettre en place un roaming sans frais depuis janvier. Cette avancée allégera considérablement le surcoût de ses communications transfrontalières, qui représente, selon l’Union africaine, 1,33 dollar en moyenne contre 0,10 dollar en Afrique de l’Est.

Quelques nuages noirs

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