Polémiques hexagonales

Publié le 9 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

La Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI), dont l’idée avait été lancée, en 2002, par l’ancien président Jacques Chirac, ouvrira ses portes le 10 octobre à Paris. Mais ni le président Nicolas Sarkozy ni Brice Hortefeux, son ministre de l’Immigration et de l’Intégration, ne devraient être présents lors de l’inauguration. Comme si, au moment où le gouvernement durcit sa politique d’immigration, en envisageant notamment de recourir aux tests ADN, il ne souhaitait pas souligner « l’apport de l’immigration au développement économique, aux évolutions sociales et à la vie culturelle de la France », comme l’écrit la CNHI sur son site Internet.
En revanche, un Institut d’études sur l’immigration et l’intégration (IEII), qui dépend du Haut Conseil à l’intégration (HCI), sera inauguré le 8 octobre par ce même Hortefeux. Des universitaires et des chercheurs ont déjà lancé une pétition pour exprimer « leurs plus vives inquiétudes [] dans un contexte où le discours politique tend de plus en plus à présenter l’immigration comme un danger pour la collectivité nationale ».
La présidente de l’IEII est l’académicienne Hélène Carrère d’Encausse, ce qui ne contribue pas à apaiser les craintes des contestataires : lors des émeutes de banlieues, en 2005, celle-ci s’était en effet illustrée par des propos plus que discutables. « Il ne faudrait pas, estime pour sa part François Guéry, le secrétaire général du HCI, qu’une immigration mal agencée vienne mettre en cause le régime républicain. Il peut y avoir des ennemis de la République qui s’arrogent tous les moyens pour mettre les institutions en danger. »
Reste que, devant le tollé provoqué par la création de l’IEII, Hortefeux a prudemment choisi de calmer le jeu en reportant sine die son inauguration.

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