L’Europe monte au front

Publié le 9 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son feu vert au déploiement, en novembre prochain, pour un mandat d’un an, d’une force européenne afin de sécuriser l’est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine (RCA), deux régions affectées par la crise du Darfour et où sévissent plusieurs mouvements rebelles. Cette force aura vocation à « créer les conditions favorables au retour volontaire, sécurisé et durable » de 450 000 personnes vers leurs habitations. De 5 000 hommes initialement prévus, l’effectif a finalement été ramené à 3 000, car, explique-t-on au ministère français des Affaires étrangères, « l’objectif est uniquement la protection des populations civiles et non plus la surveillance de la frontière avec le Soudan ».
La France, qui a pris l’initiative sur ce dossier, peinait à trouver le soutien de ses partenaires européens. La caution onusienne et la durée limitée dans le temps ont toutefois convaincu une douzaine de pays. Outre l’Irlande, qui fournira avec 350 hommes le plus gros contingent après la France, la Pologne, la Belgique, la Suède ou la Roumanie devraient envoyer près de 200 soldats chacune. Si l’Allemagne et le Royaume-Uni réservent toujours leur réponse, la participation de la Chine est envisagée. Avec 1 500 hommes, la France apportera, elle, la moitié des effectifs dont « plusieurs centaines d’éléments » prélevés sur le dispositif Épervier déjà présent à N’Djamena. Le quartier général sera basé à Abéché, dans l’est du Tchad, avec un bureau de liaison en RCA. Placée sous le chapitre VII de la Charte de l’ONU, cette force pourra enfin « prendre toutes les mesures nécessaires », y compris militaires, dans la réalisation de sa mission.

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