Les 10 meilleurs 4×4 pour l’Afrique

De formes, de gabarits, d’usages et de prix différents, les voitures tout-terrain restent les mieux adaptées aux conditions de circulation sur le continent. Voici notre sélection.

Publié le 9 octobre 2007 Lecture : 2 minutes.

Tous les 4×4 du monde sont nés de la Jeep Willys. Ce court véhicule ultraléger répondait à un cahier des charges précis : l’armée américaine, qui préparait son débarquement en Europe en juin 1944, désirait « un véhicule capable de porter sur tous terrains une mitrailleuse, son servant et deux hommes ». Après guerre, les Jeep sont restées en Europe et ont débuté une carrière civile : elles visitaient les chantiers ou grimpaient en altitude pour ravitailler les troupeaux. Du coup, chaque continent a obtenu la sienne, grâce aux licences accordées par le gouvernement américain : l’Inde avec Mahindra, l’Asie avec Toyota, l’Afrique avec le premier Land Rover. Durant un demi-siècle, le 4×4 est resté fidèle à sa vocation originelle : un véhicule de labeur aux murs laborieuses et au confort spartiate. Seul le Range Rover échappait à cette définition : les lords anglais le trouvaient un peu rude quand ils traversaient leurs terres boueuses pour revenir au château familial.
Ce sont les Américains qui ont fait évoluer le genre. Ils aiment cultiver le mythe du pionnier chaussé de bottes de cow-boy. Leur pays est vaste, le pétrole y coule à flots, les rues sont larges. Ils ont inventé les « Sport Utility Vehicles », dits SUV : des mastodontes à transmission intégrale qui filent droit sur autoroute et peuvent s’aventurer sur les chemins de traverse. Logiquement, jamais ces modèles n’auraient dû sortir des États-Unis pour gagner l’Europe, où les routes sont étroites, les villes denses, le carburant cher. Mais Toyota, avec le petit RAV4, et Mercedes, avec le grand ML, ont compris les premiers que le rêve d’un véhicule haut et puissant doté d’une transmission intégrale sommeillait aussi dans l’inconscient européen. Est ainsi venue d’Amérique la déferlante des 4×4 routiers, des 4×4 urbains, des 4×4 de loisir, voire des coupés 4×4. Leur utilité ? Marginale, puisqu’ils ne quittent quasiment jamais le bitume. Leurs défauts ? Multiples : ils sont lourds, volumineux, voraces en carburant avec leur transmission intégrale et leur aérodynamisme digne d’une armoire.
Dès lors, les 4×4 divisent l’Europe entre ceux qui les achètent, de plus en plus nombreux, et ceux qui les critiquent au nom de la sauvegarde de l’environnement. Le débat est, hélas, trop systématique. En mettant tous les 4×4 dans le même panier, les citadins (et parfois les écolos) excluent ceux dont la fonction sociale ou professionnelle est avérée. Qui saurait reprocher à un agriculteur ou à un habitant de zone montagneuse aux routes recouvertes de neige l’hiver d’utiliser un 4×4 ?
Cette distinction est fondamentale, car, au Maghreb, et plus encore en Afrique subsaharienne, s’ils peuvent être un plaisir, les 4×4 sont avant tout une nécessité, un moyen de transport adapté et un outil de travail. D’où l’importance d’un véhicule véritablement polyvalent, capable de continuer à rouler quand la route devient piste ou chemin. Seuls les 4×4 répondent à cette exigence. Mais la Jeep a essaimé tant de descendants que le choix est désormais vaste. Le temps n’est plus où l’Afrique de l’Ouest roulait en break Peugeot 504 4×4, et l’Afrique de l’Est en Land Rover. Ce dossier s’en tient à dix modèles. Il cherche toutefois à viser large quand il répond à cette question : quels sont les meilleurs 4×4 pour l’Afrique ?

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