La Tunisie, c’est eux
L’écrivain et journaliste tunisien Soufiane Ben Farhat dresse le portrait d’une vingtaine de ses compatriotes.
Publié le 9 octobre 2007 Lecture : 1 minute.
Dix-huit portraits accompagnés d’entretiens pour un livre qui se veut un hommage à quelques hommes et femmes de Tunisie. Y figurent des écrivains de grand et de petit talent, comme Mohamed Laaroussi El Métoui, Mustapha El Fersi ou Midani Ben Salah, des peintres cotés ou non, comme Zoubeïr Turki ou Hatim Elmekki, des musiciens et chanteurs qui ne sont plus de ce monde, tels Ali Sriti, ou Tahar Gharsa, des hommes de théâtre ou de cinéma, encore solides sur leurs pieds, Ezzeddine Madani et Omar Khlifi, en l’occurrence. Des photos d’archives illustrent le parcours de ces personnalités, classées non par ordre alphabétique ou thématique, mais selon le déroulement des entretiens.
Pourquoi ce livre ? Quels critères de sélection ? Inutile de chercher la réponse dans une préface qui n’en est pas une, oscillant entre philosophie et psychanalyse, concepts théoriques et détails de vie intime de l’auteur, Soufiane Ben Farhat, journaliste et écrivain. L’ensemble de l’ouvrage, d’ailleurs, n’échappe pas à cette forme de sincérité envahissante qui prévaut dans le choix éclectique comme dans la ligne éditoriale, plutôt zigzagante. En effet, l’approche trop personnelle de Ben Farhat, les effets de style et un texte truffé de réflexions subjectives plombent les portraits et occultent l’esprit original de cette entreprise qui se voulait, de prime abord, une anthologie d’un genre particulier, fondée sur le propos recueilli, ancrée dans une mémoire vivante, à l’affût de témoignages où la vie personnelle croise l’histoire collective.
Il n’en demeure pas moins que ce travail, qui met en exergue des créateurs à travers des parcours originaux, peut renseigner sur un pan de la création de la Tunisie contemporaine et sur quelques pages de son passé proche.
