Lamine Konté

Le musicien sénégalais est décédé dans la nuit du 28 au 29 septembre.

Publié le 9 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

Sa kora s’est tue à jamais. Ses doigts ne taquineront plus les vingt-cinq cordes de cet instrument africain mythique. Lamine Konté s’est éteint dans la nuit du 28 au 29 septembre. Il laisse à la postérité une uvre immense, ayant réussi à faire découvrir la kora à un large public.
Né il y a 65 ans dans « un conservatoire familial de griots socés », il avouait avoir « vécu la musique avant de la faire ». Les Konté sont, à l’instar de tous les grands griots mandingues, des gardiens de la tradition, dépositaires oraux des hauts faits du passé, qui se transmettent l’art de gratter la kora de génération en génération. Fils de Djély Kéba Konté, célèbre korafola de Kolda, en Casamance, Lamine s’installe en 1960 à Dakar chez son oncle Nago Guéye, premier korafola de l’Histoire à avoir fait une tournée internationale en 1930.
Rompant avec une longue tradition familiale, il intègre l’École des arts de Dakar. Puis part s’installer en France en 1971 où, au sommet de son art, il modernise la musique mandingue alliant rythmes socés, jazz, r’n’b, soul, mbalax, afro-cubain Sa discographie est une succession de succès : La Kora du Sénégal (volumes 1 et 2), Songs of the Griots, Griot Legend
Ses musiques de films sont particulièrement remarquées dans Bako l’autre rive de Jacques Champreux, Du Sénégal aux Amériques de Jean Mazel et Baara de Souleymane Cissé. Mais son uvre la plus importante est sans nul doute le double album sorti en 1979, Journey Through the Secret Life of Plants, réalisé en collaboration avec la vedette américaine Stevie Wonder.
Dans la pure tradition mandingue, Lamine Konté a vécu en homme élégant et jovial, attaché à la vie et à ses beautés.

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