Maroc : nouveau gouvernement, le retour du tout technocratique
Un mois pile après sa victoire aux élections, Aziz Akhannouch a formé un gouvernement « technique » dans lequel le RNI hérite logiquement de ministères clés.
![Le roi Mohammed VI entouré des membres du nouveau gouvernement marocain, le 7 octobre, à Rabat. © MAP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/10/08/jad20211008-mmo-maroc-gouv002.jpg)
Le roi Mohammed VI entouré des membres du nouveau gouvernement marocain, le 7 octobre, à Rabat. © MAP
Rajeuni, plus féminin – sans pour autant être paritaire –, le nouveau gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch et validé par le roi Mohammed VI le 7 octobre est surtout foncièrement technocratique.
Dans un contexte national mêlant crise sanitaire et économique, mais aussi profondes inégalités sociales, le chef du gouvernement, proche du Palais, aura pour mission principale de mettre en œuvre les grandes orientations royales et notamment le Nouveau Modèle de développement (NMD). Ce qui explique que la « politique » a été complètement (ou presque) effacée de la photo de famille.
Le « régalien » toujours en dehors du giron gouvernemental
Concrètement, ce gouvernement compte 24 ministres et ministres délégués, dont 7 femmes. Dix-huit ministres sont issus des trois partis qui composent la majorité gouvernementale : RNI, PAM et Istiqlal.
Première observation, tous les titulaires des ministères « régaliens », sans appartenance politique, ont été reconduits : Nasser Bourita reste aux Affaires étrangères, Abdelouafi Laftit à l’Intérieur, Abdellatif Loudiyi à l’Administration de la Défense nationale, Mohamed Hajoui au secrétariat général du gouvernement et Ahmed Toufiq aux Habous (Affaires islamiques). Il s’agit de départements qui ne font pas partie des prérogatives du chef du gouvernement.
Autre « valeur sûre » et inamovible, Fouzi Lekjaa, à la fois président de la Fédération royale marocaine de football et directeur du budget de l’État, qui devient ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargé du budget, et qui devra collaborer étroitement avec l’ensemble de l’équipe ministérielle.
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